01-03-2010 21:24 - Bloc-notes du Quotidien de Nouakchott.

L’Institution de l’Opposition dans le creux de la vague.
FDUC, FPO, CFDC, COD, FNDD, toutes les alliances possibles et imaginables ont été mises en place par l’Opposition mais mère querelles et divisions ne lui ont jamais permis de garder l’initiative contre le pouvoir ou d’entreprendre une quelconque action efficace.
Il reste que c’est une institution aux contours mal définis qui peut au moins payer quelques salaires de la manne qui lui est accordée par l’Etat mauritanien, au profit de quelques lieutenant en mal de boulot en attendant des jours meilleurs.
Messaoud Ould Boulkheïr devenu son président en exercice aura fort à faire, car les relations de l’AJD/MR de Ibrahima Moctar Sarr avec le leader de l’APP ne sont pas bonnes. Idem avec Ahmed Ould Daddah avec lequel les relations sont distendues.
Reconnaître la légitimité du pouvoir, un préalable avant tout dialogue.
L’Union Pour la République, trouve une bonne parade contre l’Opposition en mettant en avant la reconnaissance de la légitimité du pouvoir de Mohamed Ould Abdel Aziz avant l’ouverture d’un quelconque dialogue avec celle-ci. Est-ce à dire que des partis comme l’AJD/MR, le MPR du député et deuxième vice-président de l’assemblée nationale, M. Kane Hamidou Baba ainsi que d’autres petites formations politiques seront les bénéficiaires de ce dialogue qui pourrait déboucher sur un gouvernement d’ouverture ?
Toujours est-il que bon nombre d’observateurs voient venir un remaniement ministériel avant le renouvellement du bureau de l’assemblée, histoire de caser le patron du MPR et quelques uns de ses proches dans le prochain gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, à condition qu’il soit toujours maintenu à son poste de chef du gouvernement.
L’Etat mauritanien se serre la ceinture son département des mines et de l’industrie recrute à tour de bras .
Les collaborateurs du ministre des mines et de l’industrie sont scandalisés par la gestion très personnalisée de leur département. Ils n’osent l’exprimer haut et fort mais le fulminent à voix basse. M. le ministre recruterait à tour de bras des proches parents, des amis et autres auxquels des contrats en bonne et due forme ont été établis. Le hic, la plupart se sont retrouvés sans salaires sinon tous depuis quelques mois.
La nouvelle trouvaille du patron du département est de proposer aux uns de rendre leur contrat signé en attendant de leur trouver autre chose ailleurs et aux autres de patienter un peu.
Dans tous les secteurs relevant de son département, le plein est fait au grand dam des chômeurs diplômés des mines qui écument les rues de Nouakchott. Sur ce plan d’ailleurs, faut-il le signaler, ce ministre n’est pas le seul qui joue du népotisme et du tribalisme, le créneau est largement partagé par d’autres collègues dans d’autres départements ministériels où les seuls servis sont des proches, amis etc.
C’est cela la nouvelle politique de l’emploi pour juguler le chômage des nombreux jeunes qui n’hésitent pas à rejoindre des rangs de groupuscules terroristes. Voilà ce que ce genre de comportement génère comme résultat.
La Commission Centrale des Marchés abdique.
L’opération de fiabilisation et de sécurisation des documents d’état civil fait jaser encore. De source généralement bien informée, il semble que la Commission Centrale des Marchés présidée par Sy Adama, ait été doublée d’une autre commission plus officielle celle-là , en vue de gérer le marché d’appel d’offres sur le choix du partenaire de la technologie biométrique.
Outre le directeur de l’état civil, cette commission serait composée de l’ancien ministre Aziz Ould Dahi, du directeur de l’agence d’accès aux services universels de base. La CCM aurait pour rôle simplement d’entériner les conclusions de cette commission. Vrai ou faux, des milieux de la DGSN s’en inquiètent grandement.