24-05-2010 01:35 - Secrétariat général de l’institution de l’opposition : Sursis pour IMS, secrétaire général de l’institution.

Convoquée par Ahmed Ould Daddah pour jeudi, la reunion de l’institution du chef de file de l’opposition n’a pas eu lieu Seuls présent : Messaoud Ould Boulkheïr de l’APP et de Jemil Ould Mansour de Tawassoul. Les leaders du RFD et de l’UFP n’étaient pas présents.
Cette réunion devait voir le chef de file de l’Opposition démocratique et président de l’institution faire le bilan de l’institution, avant que les nouveaux partis membres alliés au sein de la COD ne reprennent les choses en main. Quel sort est réservé à Ibrahima Moctar Sarr dans la nouvelle configuration de l’institution de l’opposition Démocratique ?
La nouvelle loi portant statut de l’opposition démocratique votée par les députés de l’assemblée nationale le 24 février apporte la réponse à la question. La disposition de l’article 5 de la nouvelle loi est ainsi libellée :
« On entend par opposition démocratique une ou plusieurs formations politiques légalement constituées se déclarant opposées au gouvernement et inscrivant leurs activités dans la perspectives d’une alternance démocratique au pouvoir en place. Elle peut être parlementaire ou extraparlementaire ».
Or même si cet article fait allusion aux partis politiques non représentés au parlement, il n’en reste pas moins que l’article 7 dit que l’institution de l’opposition est dirigé par un conseil de supervision composé de leaders des partis politiques de l’opposition représentés à l’Assemblée nationale.
Un handicap sérieux pour le parti de l’AJD/MR il ne dispose d’aucun parlementaire) dont le leader occupe jusqu’à présent le poste de secrétaire général de l’institution de l’opposition. Le report de la réunion marque un sursis pour le leader de l’AJD/MR au poste de secrétaire général de l’institution de l’Opposition Démocratique qu’il souhaite d’ailleurs quitter au plus vite.
Ibrahima Moctar Sarr qui n’est en accord avec aucune des formations politiques qui la composent aujourd’hui, ne fait pas mystère des positions politiques qu’il défend et entend aller jusqu’au bout de sa logique. L’AJD/MR avait engagé des pourparlers avec la Coalition des Partis de la majorité (CPM), pourparlers suspendus entre temps pour cause d’implantations de l’UPR.
De source bien informée de l’AJD/MR indiquent que les pourparlers reprendront incessamment avec la fin de l’implantation. En cas de désaccord avec la CPM, l’Ajd/MR n’entend nullement intégrer la majorité présidentielle, ni l’opposition. Rappelons que depuis qu’elle a été mise en place jusqu’à aujourd’hui, l’Institution de l’Opposition Démocratique (IOD), dirigée par le leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), n’a connu qu’une vie tumultueuse.
Ses disputes sont déroutantes, à commencer par les querelles entre l’UFP et l’AJD/MR sur le contrôle du poste de secrétaire général de l’institution de l’opposition. Disputes qui ont conduit au vote de la nouvelle loi sur l’institution. Une institution de l’opposition qui regroupait l’UFP, le RFD, Hatem et Démocratie Directe au départ. Avec l’opportunisme, le coup d’Etat du 6 août 2008 contre Sidi Ould Cheikh Abdellahi et la crise politique qui s’en est suivi, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts.
Moussa Diop