27-09-2010 12:32 - Kebbas d’El Mina : Les habitants réclament des titres fonciers.

Kebbas d’El Mina : Les habitants réclament des titres fonciers.

Les habitants des kebbas d’El Mina sont en colère contre les autorités. Menacés d’expulsion depuis quelques jours, ils ont choisi la journée du dimanche 26 septembre pour marteler leur ire devant la Primature.

Trois jours après leur dernière marche, une centaine de familles des Kebbas d’El Mina a investi la primature pour demander au PM d’intervenir auprès du Ministre de l'Habitat, de l'Urbanisme et de l'Aménagement du territoire Mr,Ismail Bodde Cheikh Sidiya. Les habitants de la kebba sont venus crier leur désespoir pour demander au Ministre Mr,Ismail Bodde Cheikh Sidiya de régulariser leur situation.

Selon eux, après le dernier recensement opéré septembre courant, il n’a été octroyé qu’une quarantaine de terrains aux 3000 familles qui logent dans les différents gazras d’El Mina.

Secoués et réveillés tous les jours par des éléments de la garde nationale, ils sont venus demander des titres fonciers et la protection du Président Ould Abdel Aziz.

Tout est parti d’un recensement du ministère de tutelle destiné à rectifier la situation des quartiers précaires de Nouakchott. Un projet adopté par le parlement et dont le but était de mettre fin à l'anarchie qui caractérise le secteur de l'urbanisme. Un recensement qui avait permis d’enregistrer au niveau des gazras d’El Mina , plus de 3000 familles d’après Mr, Alioune Ould Brahim, un habitant du secteur 19.

Selon lui, toutes les familles avaient été enregistrées, lors du premier recensement. Un espoir de courte durée puisque dira t-il le comité de recensement est revenu pour octroyer des terrains à seulement quelques familles. Selon lui, cette sélection n’est rien d’autre que « du favoritisme et du tripatouillage ».

Dénonçant ce choix, les habitants ont voulu manifester leur ire devant les grilles de la présidence, mais c’était sans compter avec la détermination des forces de l’ordre qui n’ont laissé aucunes chances aux manifestants d’atteindre ces grilles « du palais ocre ». Des cris de détresse qui se perdent encore dans les artères des rues de la capitale.

Manifestant leur colère, ils déclarent qu’ils sont prêts à sacrifier leur vie pour préserver leurs maisons, même si les promesses de l’inspecteur Générale de l’Urbanisme, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire ne sont pas tenues. Pour rassurer les manifestants, ce dernier a suggéré aux responsables desdites kebbas de rester dans leurs maisons jusqu’à nouvelle ordre. Selon les manifestants, seule une régularisation de leurs localités pourra arrêter cette fronde.

Pour rappel, le Sénat a adopté, à l'unanimité, au cours d'une plénière tenue au mois de décembre, le projet de loi présenté par le gouvernement portant sur le code de l'urbanisme, insistant sur le fait qu'il est inacceptable que le phénomène de la gazra continue d'exister, appelant les populations à faire preuve de responsabilité et de discipline et à se départir de ce comportement.

Les sénateurs avaient rappelé que les gazras étaient à l'origine de beaucoup de problèmes au niveau de l'habitat et qu’ils ont finalement transformé la vie des populations en enfer en particulier dans les grandes villes et portaient préjudice à l'image de la ville aux yeux de ses visiteurs ainsi qu’aux plans et schémas directeurs urbains.

Pour son éradication, ils ont demandé d'imposer l'introduction progressive d'un modèle de construction pour les édifices publics et privés et l'organisation d'une campagne de sensibilisation et d'information sur ce secteur. Ils ont appelé le gouvernement à accélérer le processus d'éradication des quartiers précaires gazra, à trouver des solutions acceptables pour leurs habitants et à œuvrer à donner à nos villes Nouakchott et Nouadhibou un visage plus adéquat en plus de la création d'un réseau d'assainissement conforme aux critères internationalement reconnus.

Dialtabé

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