...et son hymne national : Mieux vaut tard que jamais !

Voila ce qui était considéré comme crime hier devient vérité aujourd’hui, donc Inna Wona ce qui veut tout simplement dire que c’est possible. Mr, Isselmou Abdel Khadre avec tout le respect que je vous dois, je tiens à répondre à votre intervention quand vous évoquez l’esclavage et les difficultés de cohabitation en Mauritanie et de votre critique sur le changement de nom de la Mauritanie et son hymne national.

Dans l’ensemble je partage vos idées et vous dis qu’il n’est jamais trop tard pour dire la vérité et j’encourage d’autres à faire de même car le terrain n’est plus miné comme avant, votre sortie ne peut que me réjouir car c’est ce que nous n’avons jamais cessé de dénoncer.

Vous nous réconfortez sur nos positions et surtout sur le slogan Inna Wona d’Ibrahima Moctar Sarr et de l’AJD/MR qui veut dire que c’est possible et que tôt ou tard la vérité triomphera.

Je tiens à rappeler au passage qu’il fut un temps où cette vérité était considérée comme un crime en Mauritanie et que de braves gens ont payé le prix fort, certains même de leurs vies en ayant le courage de la crier haut et fort sur tous les toits au moment où d’autres qui ont préféré se taire pour éviter Walata, Inal ou tout simplement de déplaire au chef Taya.

Quand je parle de ses braves gens je pense à Tène youssouf Guéye Bâ Abdoul Khoudouss, Djigo tafsir et d’autres pour ne pas les cité tous et bien sur à Ibrahima Moctar Sarr qui a été un fidèle compagnon de ces gens là ; et que je considère comme le représentant légitime de cette vérité car lui n’a jamais changé de discours ni ne l’a jamais adapté en fonction des régimes, des situations et surtout n’a pas attendu que le terrain soit propice pour dénoncer cette injustice, ce qui lui a valu quatre longues années à Walata au moment ou d’autres pactisaient avec le diable . Donc cet homme là mérite plus le respect que la calomnie ou certaines accusations.

Ce que je trouve injuste c’est d’accuser quelqu’un d’avoir des idées saugrenues parce qu’il a simplement suggéré l’éventualité de changer le nom du pays, ou son hymne national et que ces idées peuvent provoquer des incompréhensions dangereuses.

Je vous le demande : « De grâce, ne commettons pas les erreurs d’hier en essayant de criminaliser une idée, une proposition que vous finirez par accepté comme vérité demain ».

Rappelez-vous, lors des états généraux de la démocratie :

1. N’ont-ils pas évoqué ce sujet dans leurs discussions, où tous les partis politiques, je dirais même tout le peuple Mauritanien y a participé sans distinction de race ou d’ethnie ?

2. Cela ne s’est il pas passé dans une ambiance bon enfant ou chacun donnait son idée pour trouver une solution durable aux problèmes mauritaniens ?

3. Si nous allons plus loin, prenons l’exemple sur d’autres pays qui ont réussi à le faire sans heurt ni haine et cela a-t-il provoqué des incompréhensions dangereuses ?

Ex. :

• Le Burkina Fasso (Ex Haute volta)

• Le Benin (Ex Dahomey)

• Le Congo (Ex Zaïre est redevenu Congo)

• Etc.……..

Depuis quelques temps je me rends compte que les langues se délient certes avec un peu de difficulté mais cherchent toujours à se justifier maladroitement en essayant d’incriminer les vrais défenseurs de la justice et de l’unité nationale. Je ne peux que me réjouir des déclarations de différentes personnalités et même des plus proches du régime tortionnaire d’Ould Taya.

J’en profite pour dire un grand merci au président Aziz qui a brisé tous les tabous car depuis qu’il a eu le courage de faire la prière de Kaédi et demandé pardon aux victimes et parents de victimes, accéléré le rapatriement des réfugiés que d’autres ont osé sortir de leurs gong et se dire comme il n’y a plus de danger je peux en parlé maintenant.

Attention je ne suis pas entrain de dire que Aziz a tout fait car il est très loin du compte et il doit encore aller plus loin, mais reconnaissons qu’il a fait un grand pas en permettant à d’autres surtout d’origines arabes à oser dénoncer à leur tour l’injustice et l’inégalité en Mauritanie sans être inquiété.

Je n’incrimine pas toute une communauté car Dieu sait qu’il y en avait et il y en a encore qui n’ont jamais cautionné le génocide du régime de Ould Taya, l’inégalité et l’injustice. Nous savons tous que dans chaque communauté il y a des extrémistes et notre devoir est de s’unir pour les combattre.

Pour la bonne marche de notre démocratie favorisons les débats d’idées et surtout évitons certains détails car c’est dans la discussions et dans le dialogue que la vérité sortira.

Szck Malal
Nouakchott (Mauritanie)