La CPM a tenu hier une conférence débat à l’hôtel Khater dans une salle archi comble sur le thème bilan et perspectives. Parmi les leaders de la coalition des partis de la majorité présents à ce rendez-vous, on pouvait remarquer Yahya Ould Horma, Mohamed Ould Cheikh, Kane Hamidou Baba, Ibrahima Moctar Sarr, mint Tata et Ould Waghef.

Camper le débat, le directeur de l’Eveil Hebdo et celui de la Tribune Ould Oumère ont dans une approche critique, magnifié la rencontre avant de revenir sur la nécessité du dialogue politique qui, selon eux, est une condition sine qua none pour engager les nombreux chantiers qui ont pour noms : lutte contre la gabegie, chômage, révision du code électoral, approfondissement et ancrage de la démocratie, libéralisation totale de la presse etc…

Dans la foulée, après les interventions de certains leaders de la CPM, Kane Hamidou Baba, a pris la parole pour souligner que la conférence débat se tient à un moment particulier, tant et si bien que notre environnement immédiat est secoué par une crise sans précédent et que ...

la CPM est interpellé sur les évènements qui se sont succédés en Tunisie, en Egypte et ailleurs dans le monde arabe, renversant ainsi les régimes autocratiques, dans ce grand élan de révolution des peuples, longtemps soumis à des dictatures les plus folles.

KHB a aussi saisi cette opportunité « pour féliciter les peuples tunisiens et égyptiens dans sa marche victorieuse vers plus de liberté et de démocratie » et explique ce renversement des régimes autocratique par « la longévité au pouvoir, l’usure et l’incapacité des dirigeants à répondre à la forte demande sociale ». « L’heure d’une nouvelle ère est arrivée où les peuples du monde se débarrasseront des régimes d’exception et dictatoriaux » a-t-il martelé.

Revenant sur l’esprit du dialogue politique dont il est le fer de lance, KHB, comme pour donner un signal fort aux détracteurs et autres esprits malveillants, dira qu’il n’ya pas de rupture de dialogue mais de déficit et qu’il est temps d’en « définir son contenu, son format et sa mise en œuvre ». Force est de reconnaitre que le président du Mouvement Pour la Refondation fait de ce dialogue politique son cheval de bataille depuis l’avènement de la crise en Mauritanie et pour lui ce n’est ni plus ni moins « qu’une forme obsessionnelle de civilisation » à même de sceller « le pacte de confiance » entre tous les mauritaniens.

Dans une approche pédagogique KHB indique la conduite à tenir quant à la nécessité d’aller au dialogue. Pour lui, point de confusion dans les méthodes à entreprendre le dialogue sur deux volets : le dialogue national pour assoir les bases saines pour notre unité et notre cohésion sociale et le dialogue politique qui concerne les acteurs qui ont vocation à faire la politique. KHB, dans sa verve habituelle, lui qui est expert en communication et soucieux de l’intérêt supérieur de la nation a réitéré son appel au dialogue car « quand on a de l’ambition pour son pays, il faut renforcer ses mécanismes de communication, de libertés et de tous les autres fondements d’un Etat de droit» a-t-il dit.

Toujours dans les perspectives, KHB est revenu sur le pléthore de partis politiques en Mauritanie et demande leur rationalisation sur la base d’une fusion intelligente. Il a aussi dans le même ordre d’idées, proposé avec insistance, la suppression des candidatures indépendantes, la révision du code électoral et du découpage électoral.

Les autres leaders des partis de la CPM et l’assistance ont visiblement été très marqués par l’intervention du président du MPR qui, à chacune de ses sorties, donne un signal fort pour une Mauritanie unie, prospère et résolument tournée vers l’émergence.

Ibrahima Moctar Sarr de l’AJD/ MR a également abondé dans le même sens, dans sa langue maternelle, en mettant en exergue la question de l’unité nationale et de la cohésion sociale qui, selon lui, reste le problème prioritaire avant de s’engager sur les autres questions qui sont aussi d’une importance capitale.

Mataka