04-04-2011 09:14 - Walfadjiri de Nouakchott, un groupe qui prend des galons.

Walfadjiri de Nouakchott, un groupe qui prend des galons.

Sur la scène musicale mauritanienne, un groupe, inspiré par les genres les plus variés, a fini de marquer les esprits. Ils sont jeunes, passionnés de musique et bien décidés à continuer à s’imposer sur le toit de la scène nationale qui commence déjà à connaître un début d’effervescence.

Ce groupe, c’est Walfadjiri, dont le nom signifie l’Aurore, composé de Seydou Sow (chant), de Papis Koné (guitare solo), de Papis Diarra (clavier, balafon), de Papa Diop (batterie, percussions), de Cheikhou Bâ (batterie, percussions) et de Sidi Sy (guitare basse).

Ils jouent de la musique depuis toujours. Et, aujourd’hui, Walfadjiri joue dans les ambassades occidentales basées à Nouakchott, anime des soirées et des concerts et est régulièrement sollicité par la nouvelle vague de chanteurs et de certains groupes de la place.

Le groupe Walfadjiri a vu le jour en 1995 dans la ville de Rosso en Mauritanie, une ville située au sud et frontalière avec le Sénégal. Le style de musique Afro-peulh et Afro-serbaat que nous sert ce groupe donne le sentiment que la musique maure et peulh (fût-elle jouée en notes blanches ou noires) vient de la même source et de la même inspiration. A écouter Walfadjiri, on perçoit aussitôt la variété des mélodies, la diversité des formes musicales et la complémentarité des rythmes exécutés par les différentes communautés de la Mauritanie.

Les musiciens de Walfadjiri, qui sont avant tout une bande d’amis d’enfance, sont tombés très tôt dans la marmite de la musique lorsqu’ils étaient jeunes, après avoir dépoussiéré les planches de théâtre.

Adolescents, ils étaient fans de Youssou Ndour, de Baba Maal, de Bob Marley, d’Alpha Blondy, de Dire Straits, des Beatles, de Salif Kéita, de Jean-Louis Aubert, de Maxime Le Forestier, de Jacques Brel.... Aujourd’hui, ces jeunes ont acquis de la maturité après de longues années à chercher leur fabrique de marque. Leur style de musique qu’ils ont taillé dans le roc de la variété française, du zouk, du rock, du reggae et du mbalax s’apparente de plus en plus à la World Music.

A Walfadjiri, on ne limite pas à un seul genre de musique. L’originalité de ce groupe qui prend de plus en plus des galons sur la scène musicale réside bien là : toutes les musiques du monde s’y jouent.

Ils sont talentueux et le font savoir à travers leur musique et leurs concerts. Si Walfadjiri privilégie la variété française, le rock et la salsa dans leurs spectacles, ils restent profondément ancrés à leur culture pour en ressortir toute la richesse et la diversité.

Aujourd’hui, une bonne partie de leur répertoire surfe également sur un mélange d’airs mbalaxiques et de reggae, faisant ainsi évoluer le paysage musical et donner une impulsion significative à la création musicale.

Depuis la sortie de leur premier album, Séhil, en 2009, Walfadjiri qui semble porter entre ses mains les clefs de sa réussite continue à viser haut et à ratisser large. A l’aune de ses 16 ans d’existence, Walfadjiri qui a fini aussi d’imposer sa notoriété compte un riche répertoire, un parcours de combattant, des dizaines de concerts à son actif à Nouakchott comme à l’intérieur du pays.

Et, malgré leur frêle expérience à fleur de peau, les membres du groupe, déterminés à relever le défi, ont des idées bien arrêtées sur leur profession et leur carrière. Walfadjiri qui multiplie les concerts et les tournées en ce début de l’année 2011 a le calendrier trop bien chargé ces temps-ci.

Le collectif se prépare à la sortie prochaine de leur second album, très attendue. Comme quoi, Walfadjiri est déjà en route. Si tout le monde faisait comme ce groupe, la scène musicale nationale se serait tirée d’affaire de sa situation de coma dans laquelle elle est plongée depuis des années. Alors, en avant Walfadjiri pour affronter les rudes épreuves d’une carrière musicale internationale!

Babacar Baye Ndiaye pour Cridem

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