27-09-2011 15:26 - A propos de l'enrôlement : Ould Boullkheir tire la sonnette d'alarme.
Le feu qui s'est allumé à Kaédi le 24 septembre dernier pourrait très rapidement embraser toute la vallée du fleuve. Déjà la tension est perceptible à Boghé où, le 25 septembre, très tôt le matin, une peur-panique s'est emparée du marché central de la ville, obligeant certains commerçants à fermer boutique par précaution, compte tenu des rumeurs malveillantes entendues ici ou là .
Même chose dans la capitale départementale du " Laaw " (Bababé).
Des indices inquiétants pour que le président de l'Assemblée nationale, Messaoud Ould Boulkheïr mette à profit l'ouverture de la session parlementaire extraordinaire pour lancer, face aux députés, que le recensement en cours constitue le plus grand danger qui menace l'unité nationale en ce moment.
Au vu de ce constat, il instamment demandé au gouvernement de Moulaye Ould Mohamed Laghdaf de revoir sa copie source d'interrogations diverses et de contestations dans certaines villes. Selon lui, ces problèmes sont la résultante de l'opacité qui entoure l'opération, de la lenteur et du manque d'expérience des personnes chargées de son exécution. Il reste que son appel soit entendu.
Il semble que le chef du gouvernement ait accepté de revoir la composition de la commission de recensement. Encore que jusqu'ici, le citoyen lambda ne sait pas si c'est un enrôlement ou un recensement. Le président parle lui-même parle tantôt de recensement, tantôt d'enrôlement. En vérité l'opération baigne dans une véritable confusion voulue et entretenue. A quelle fin ? Mystère !
Auparavant, le président de l'Assemblée avait affirmé que "la présente session s'ouvre dans un climat où s'entremêlent nos sentiments: nos peines, nos craintes et nos espoirs". Concernant les peines, il a déploré la disparition de Sall Abdoul Aziz "l'un des illustres pionniers de la politique dans notre pays" et celle de Sidi Mahmoud Ould Oumar, "un frère, un collègue et un honnête gestionnaire".
Pour les craintes, il s'agit "d'un déficit pluviométrique aigu particulièrement dans nos régions rurales. Si une telle tendance perdure, nous serons confronté à une catastrophe écologique qui n'est pas sans rappeler les affres des la sècheresse des années 70…je lance au gouvernent un appel qui s'apparente plutôt à un cri de détresse, et ce afin qu'il prenne, dès à présent toutes les dispositions nécessaires pour faire face à toutes éventualité", a-t-il affirmé.
Quant aux espoirs, le président de l'assemblée nationale a souhaité que le dialogue national débouche "sur les réformes politiques, sécuritaires sociales économiques et culturelles permettant de garantir la stabilité et la prospérité dans un climat de démocratie réelle et apaisée". Qu'il garantisse "la préservation d'une Mauritanie Unie, islamique, arabe, africaine et démocratique."
Moussa Diop