Des groupes de cybernautes anonymes ont attaqué le site internet de Rached Ghannouchi, chef du parti islamiste Ennahda qui dirige le gouvernement en Tunisie, ainsi que le courrier électronique d'un membre dirigeant de ce parti.

"Nous sommes des jeunes 'hackers' et nous ne faisons qu'agir dans l'intérêt de la Omma (nation) islamique", ont-ils décliné sur la page affichant le mot "hacked" (piraté) avec au milieu la photo de Rached Ghannouchi.

"Malheur aux marchands de la religion!" ont-ils écrit sur la page d'accueil du site www.ghannoushi.net dont le contenu a été rendu inaccessible sans être détruit.

AFP

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Tunisie - Affrontements entre manifestants pour l'emploi et la police au sud de Tunis

Des affrontements ont eu lieu dans la banlieue industrielle sud de Tunis entre des manifestants pour l'emploi et les forces de l'ordre qui ont procédé à seize arrestations au moins, a-t-on appris lundi de sources concordantes.

Les heurts ont été provoqués durant le week-end par la publication des résultats d'un concours d'embauche de la société tunisienne d'acconage et de manutention, près du port commercial de Radès (15 km au sud de Tunis), a indiqué le ministère de l'Intérieur.

Son porte-parole Kaled Tarouche a expliqué lundi à l'AFP que des manifestants avaient lancé des engins incendiaires et des pierres lorsque la police tentait de lever un sit-in faisant barrage à la circulation automobile, à l'entrée sur de Tunis.

Le porte-parole n'était pas en mesure de préciser le nombre des personnes interpellées, un communiqué devant être publié sur les incidents.

La Ligue tunisienne des droits de l'homme (LTDH) a annoncé 16 arrestations au moins et dénoncé une "agression sauvage" de la police.

Des membres de la section locale de la LTDH ont constaté l'"ampleur de la violence policière" sur les lieux, a indiqué son président Ridha Barakati.

Dans un communiqué, il a appelé les autorités à "libérer immédiatement les personnes arrêtées, à cesser de terroriser les habitants et à prendre au sérieux les demandes d'embaûche".

Sur la radio Shems FM (Soleil), il a dénoncé la présence des personnes civiles étrangères aux forces régulières qui s'étaient attaquées, selon lui, aux manifestants.

"Selon leur propres dires ces personnes appartiennent au parti islamiste Ennahda", a-t-il assuré, affirmant que la Ligue allait publier un rapport sur la base de témoignages recueillis auprès de habitants. (AFP)