17-07-2012 00:24 - Dialyse à l’hôpital de l’Amitié : une partie immergée de l’iceberg.
L’Inauguration d'une unité d’hémodialyse à l’hôpital de l’Amitié d’Arafat début juillet courant vient à point nommé et suscite chez les populations de la capitale une grande reconnaissance particulièrement de Nouakchott Est et Sud en raison des immenses avantages que présente désormais cette unité en matière d’accès facilité et de proximité à la prise en charge des dialysés souffrant de l’hypertension ou de diabète.
Mais, cette gigantesque réalisation sanitaire alourdit les charges conséquentes de l’hôpital en question, qui doté d'une unité d’hémodialyse sans accompagnement d’un budget de consolidation d’investissement accroit les charges d’une structure qui croupit déjà , depuis le début de ses activités sous le poids de dépenses cumulées énormes très disproportionnées aux recettes sociales de cette infrastructure hospitalière, la seconde en matière de capacité d’accueil et d’équipements technologiques de pointe dans le pays après le CHN qu’elle permit de désengorger des cas de saturation fréquents dans le passé.
Ceci est d’autant plus vrai si l’on sait que dans cette unité opèrent des médecins bénévoles qui effectuent des examens gratuits à des malades mais qui en l’absence de motivations sont contraints de reléguer pour des raisons sociales et économiques leur volontariat dans cette infrastructure sanitaire, qui ne leur assure même pas des légères contreparties capables de les encourager et de compenser leur bonté.
Cette situation d’exploitation à perte de vue, ne peut être à la longue que fatale pour l’unité, puisque sa vocation première voulue par les autorités est d’assurer à des conditions sociales acceptables les soins aux citoyens particulièrement les plus démunis.
Mais, au vu qu’aucune structure publique ne peut donner le meilleur d’elle-même et continuer sans appui financier lui permettant d’assurer son auto fonctionnement, l’unité qui a été ouvert dans un hôpital loin en proie à des déficits financiers risque de s’engouffrer dans le même tourbillon qui a englouti l’hôpital Zayed dont tout le monde est unanime aujourd’hui sur la chute de la renommée due à la baisse spectaculaire de la qualité de ses prestations.
Ahmed Ould Bettar