Depuis quelques jours sinon plusieurs, la connexion Internet et le trafic international connaissent de graves perturbations. L’Autorité de régulation du secteur encore moins les opérateurs du secteur des télécommunications ont été jusque là incapables de fournir des explications sur les motifs d’une telle anomalie.

Plutôt l’information viendra de l’entreprise Orange pour expliquer à travers un communiqué à ses clients que « depuis le 19 décembre 2012, les utilisateurs d’Internet au Sénégal, en Mauritanie, au Mali, en Guinée-Bissau, en Gambie connaissent d’importantes perturbations sur la connexion Internet et sur le trafic international ».

Dans ce communiqué, elle a expliqué que ces désagréments sont dus à un incident survenu sur le câble sous-marin à fibre optique SAT.

Tout en présentant ses excuses à ses abonnés dans les différents pays touchés et où elle a des filiales, Orange a ajouté que des équipes de dépannages ont déjà été acheminées sur les sites endommagés pour rétablir le service dans les plus brefs délais ». Selon certaines indiscrétions anonyme, « ces perturbations seraient occasionnés par un dysfonctionnement survenu sur le câble sous-marins SAT3 / WASC ». Lequel a eu pour conséquence de « causer une perte de 77% de la capacité Internet et 23% de la capacité des faisceaux internationaux, entraînant ainsi une forte perturbation du trafic Internet et du trafic voix destiné à l’International ».

Contrairement au voisin sénégalais, l’autorité de régulation en charge du secteur des télécommunications n’a pas réagit pour expliquer cette situation. Ce qui laisse penser que l’Autorité de Régulation a failli à sa mission en ce sens qu’elle aurait dû mettre en place un comité de crise de très haut niveau à l’image des autres pays concernés par cette perturbation, publier des communiqués dans plusieurs radios pour informer la clientèle, informer sur les travaux en cours pour réparer la coupure du câble SAT 3 WASC ,informer de manière continue et permanente sur l’état d’avancement des travaux. Voilà qui aurait pour mérite de rassurer opérateurs et utilisateurs des services Internet (clients et abonnés). Mais rien de tout cela n’a été fait.

Pourtant cette autorité n’ignore pas l’enjeu que représentent les nouvelles technologies de l’information et de la communication dans le développement économique, social et culturel du pays. L’Etat mauritanien a consenti de gros efforts pour mettre en place le câble sous-marin en fibre optique reliant la Mauritanie à l'Europe et à l’Afrique Occidentale.

Ce câble est déjà arrivé sur nos côtes au large de Nouakchott. Outre qu’il est de nature à accroître 40 fois la capacité disponible du débit des informations, il va également assurera aussi la fluidité des communications internationales de et vers la Mauritanie, permettant ainsi une baisse sensible des tarifs. Le câble avait pris son départ de la France pour passer dans 12 pays africains et européens sur une distance de 17.000 km. Le coût global du projet est de 25 millions de dollars américains.

Moussa