Des perturbations du web ont été constatées depuis mardi soir dernier et hier mercredi, entraînant de sérieux désagréments chez des usagers jusque là débordés par l’abondance et l’embarras du choix des informations, avant d’être subitement déconnectés de tout ce qui se trame dans le pays et ailleurs, contraints d’ici le rétablissement improbable sinon pas de si tôt des débits internet d’aller cueillir les nouvelles sur le terrain où à les distiller depuis les actualités diffusées sur les antennes radio et TV.

Depuis octobre 2011, date de l'arrivée dans notre pays du câble sous-marin destiné à améliorer les communications internationales, la Mauritanie nourrissait de grands espoirs d'intégrer le monde évolué des communications et la révolution mondiale en matière d'accès à l'information et de maîtrise de l'Internet.

Le câble sous-marin devrait en effet permettre d'accroître de 40 fois la capacité disponible du débit des informations à cette époque et d'assurer la fluidité des communications internationales à partir et vers la Mauritanie avec de surcroit une baisse sensible des tarifs.

D’un coût de 25.000.000 de dollars répartis, au niveau national à 35% pour Mauripost, 20% pour Mauritel et autant pour Mattel ainsi que 15% pour Chinguitel et 10% pour le groupe BSA, le câble devait aussi permettre à notre pays de tourner la mauvaise page des perturbations de connexion qui affectaient le travail de plusieurs services publics, soumis depuis ces dernières années à un rythme accéléré d’informatisation de leurs prestations particulièrement pour les opérations d’enrôlement, les finances, le fichier électoral …

Malheureusement, ces prévisions ont régulièrement connu des revers avec ce point culminant de connexion zéro enregistré mardi soir et mercredi matin derniers, avec des débits intermittents très faibles voire insuffisants pour les besoins de téléchargements de fichiers lourds. Devenu un outil indispensable de la vie politique et socioéconomique des nations, assurant des rendements croissants de toutes activités, le Net, une fois coupé, entraine autant de pertes et de conséquences graves aux économies.

En effet, des cybers café aux banques en passant par les ministères publics, les sociétés et les autres établissements intégrant les systèmes internet dans leurs activités quotidiennes, ces coupures et ralenti du web ont causé beaucoup de manques à gagner non seulement pour les populations qui s’offrent les services de ces structures mais aussi pour les structures elles-mêmes. Dans le secteur banquier, la coupure de la connexion internet en Mauritanie a favorisé le ralentissement des activités de transferts d’argent d’une ville à une autre.

Selon des clients venus retirés leurs salaires en cette fin du mois de mars, cette situation est insupportable, ne s’empêchant pas de manifester leur mécontentement devant les guichets dont les détenteurs affirment que faute de connexion internet, ils ne peuvent pas effectuer certaines opérations. Partout, dans les bureaux, les banques et sociétés, la vie quotidienne des mauritaniens est passé soudainement de la précipitation et du zèle au ralenti et à l’immobilisme.

Md O Md Lemine