Depuis quelques heures, le site « Cridem », plateforme relayant les principaux articles concernant la Mauritanie, était inaccessible, a-t-on pu constater mercredi.

Le site, dans la visière de snipers qui essayent de le faire taire à jamais, pour son indépendance, a été victime d’une attaque sur la racine de son serveur, nous a-t-on expliqué. De même des fichiers à la racine du serveur, ainsi que des sous-dossiers ont tout simplement été écrasés par les auteurs de cette attaque.

Incapables de faire revenir Cridem sur l’indépendance de sa ligne éditoriale, certaines sphères du Pouvoir empêtré dans d’inextricables affaires scabreuses seraient tentées d’user de tous les moyens les moins orthodoxes pour le faire disparaître. Et cela s’est encore marqué depuis le déclenchement de l’affaire Bouamattou-Aziz.

Par ailleurs, et depuis quelques semaines, à la faveur d’actes de la haute cybercriminalité, plusieurs autres sites ont également été victime de sabotage visant, une première sans précédent, à faire taire les voix discordantes au régime en place.

Dans le même temps, un site récent actionné par les renseignements généraux et géré par un conseiller du ministre de la Communication s’en est violemment pris à certains de nos confrères y compris Le Calame, dans une campagne inquisitoire qui montre bien un recul sur les droits constitutionnels à l’information et une menace grave qui pèse sur la liberté d’expression dans un pays que RSF avait classifié, premier du monde arabe.