23-06-2013 01:22 - Billet du jour : Quand le président passe, les malades souffrent
Le président Mohamed Ould Abdel Aziz a repris ses visites dites surprises qui, en réalité n’ont rien de surprenant sauf que quand le chef passe, tout s’arrête net.L’autre jour encore le président a fait une descente au CHN.
Mais que va –t-il constater sinon que rien n’a changé dans ce centre national où les malades viennent dans l’espoir de guérir mais où , les chances de sortir de là avec une santé recouvrée sont bien maigres.
Aziz ne voit que l’apparent. La réalité s’envole vite dès l’annonce de son entrée Le drame qu’il n’a pas vu est qu’au lieu que sa descente à l’improviste arrange les patients, elle met leur vie en danger. C’est le cas lors de sa visite la semaine passée. Pendant plus d’une heure, la vie s’est arrêtée dans les services sanitaires, mêmes dans les blocs opératoires et services d’hémodialyses.
Les médecins ont été sommés tous de venir accueillir l’hôte imprévu du jour venu se faire filmer alors que les malades eux, attendent avec impatience d’être pris en charge. Même les cas d’urgence n’ont pas été épargnés par la visite du Rais.
Le comble est qu’aucun médecin n’a daigné observer la moindre retenue pour se mettre au service de certaines personnes en danger. Aller à l’accueil vaut-il qu’on sacrifie des vies humaines ? Le Président n’a peut-être pas fait attention à cette grave erreur.
Est-ce lui qui a ordonné aux médecins de quitter leurs postes pour se mettre aux garde- vous ou des instructions données par la tutelle sans que le président en soit informé. Mais le bon sens veut que dans un hôpital le président qui veut constater les faits ne se présente pas comme un homme venu faire la politique en mettant en danger la vie des personnes pendant plus d’une heure. C’est tout simplement scandaleux !
Amadou Diaara
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