26-11-2013 16:49 - Entrée massive de terroristes au Sénégal : La police encercle les Jihadistes

Entrée massive de terroristes au Sénégal : La police encercle les Jihadistes

C’est connu : La porosité des frontières favorise l’infiltration de plusieurs jihadistes qui rêvent d’instaurer des cellules terroristes au Sénégal. Très vigilantes, les Forces de sécurité ont réussi à les localiser et préparent un vaste coup de filet.

Dans la région du Sahel, la gestion des frontières équivaut à une mission impossible pour les autorités des différents pays de l’Afrique de l’Ouest. Conscients de cette porosité, les Salafistes arrivent régulièrement à se faufiler entre les mailles du système de contrôle trans­frontalier pour se retrouver au cœur de nos villes et implanter de nouveaux sanctuaires jihadistes.

Ces derniers temps, le mouvement d’éléments appartenant à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) s’est accéléré chez nous en profitant du dynamisme des échanges commerciaux entre le Sénégal et certains pays de la sous-région.

Il s’agit d’un paravent commercial qui favorise l’infiltration massive de Salafistes qui ont épousé les idéaux fondamentalistes qu’ils veulent expérimenter au Sénégal. A l’image du marché sous-régional de Diaobé, les opportunités qui s’offrent à eux pour se retrouver au Sénégal foisonnent : Cette stratégie leur permet de se fondre dans la horde de commerçants. Récem­ment, un groupe de terroristes a été coincé à Vélingara par les Forces de sécurité qui suivaient leurs mouvements.

Il y a de fortes chances, d’après une source sécuritaire, que leur projet soit étouffé dans l’œuf. En mettant en place dans les différentes ambassades sénégalaises de la sous-région une police chargée de collecter des informations sur leurs déplacements, les autorités ont réussi à localiser les terroristes dans certaines grandes villes.

Bref, un vaste coup de filet se prépare pour «exploser» ces cellules dormantes qui rêveraient d’installer sur le territoire national des katibas en liaison avec d’autres cellules terroristes éparpillées dans la sous-région comme Aqmi, Ansar Dine, le Mujao qui opèrent toujours dans la bande sahélienne. Renversant ! D’après une source sécuritaire, trois unités basées à Tambacounda effectuent depuis janvier des patrouilles motorisées et sillonnent les frontières mauritaniennes et maliennes pour «une recherche permanente de renseignements».

Opération karangué

Il faut savoir qu’une cellule de lutte antiterroriste rattachée au ministère de l’Intérieur a été créée en 2003. Et depuis quelques mois, Dakar est en état de vigilance avec la mise en place de l’opération Karangué «protection», lancée dès le déclenchement de l’intervention militaire au Mali pour prévenir les menaces terroristes. Le jeudi 14 novembre 2013, se tenait à Rabat au Maroc une conférence sur la sécurité des frontières dans la zone sahélo saharienne :

«Comment trouver des solutions efficaces à la propagation du terrorisme, des trafics de drogues, d’armes et de l’immigration clandestine ?»

La dernière visite de Manuel Valls, ministre français de l’In­térieur, entre dans ce vaste plan de lutte contre la montée du terrorisme dans la sous-région. Lui et Abdoulaye Daouda Diallo, ministre de l’Intérieur, ont signé une déclaration conjointe sur le renforcement de la coopération entre les deux pays sur la lutte contre le terrorisme, la lutte contre la criminalité transnationale et la lutte contre les trafics de drogues.

Abdoulaye Daouda Diallo a rappelé que le Sénégal partage 800 kilomètres de frontières avec la Mauritanie et le Mali. D’où l’importance, selon lui, de mettre au point un système d’échange d’informations fiables pour traquer ces fondamentalistes. «Nous souhaitons inscrire notre coopération dans la cohérence d’un plan Sahel», avait certifié Manuel Valls qui a rappelé que ce plan serait piloté depuis Dakar.

Consciente de la fragilité de nos frontières, la France a investi 700 000 euros (plus de 458 millions de francs Cfa) dans un plan d’action contre les actions terroristes le 17 juin 2013 à Dakar. Ce plan, qui va durer trois ans, servira à l’achat de matériel, à des activités de formation en direction des services de la gendarmerie et de la police pour améliorer la capacité de prévention de ces services.

Écrit par Bocar Sakho
bsakho@lequotidien.sn




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