Ahmed Ould Sidi Baba - « L’homme mondialisé » est une contribution à l’émergence d’un nouvel humanisme correctif des aspects négatifs de la globalisation multiforme qui constitue désormais la marque de notre monde actuel, mais en même temps amplificateur des bienfaits dont se trouve potentiellement porteuse cette globalisation.

Pour identifier les uns et les autres - aspects négatifs et bienfaits – l’auteur s’est attaché à l’analyse historique, philosophique, culturelle, économique et politique du « monde actuel », en mettant en lumière le désordre engendré à travers la prééminence scientifique, technologique et économique du Nord et qui affecte de manière négative, les échanges de tous ordres et notamment sur le plan des idées, entre ce Nord et le Sud de la planète.

De là l’appel dramatique à l’émergence volontariste de nouveaux penseurs, de nouvelles élites susceptibles de promouvoir, par un dialogue salvateur des civilisations, un « nouvel humanisme face à la mondialisai on » (tel est le sous-titre de l’ouvrage) générateur d’une nouvelle et féconde forme d’échanges et de solidarité et marqué par le retour à la dimension humaine et la prise en compte de l’unicité du destin des habitants de notre planète fussent-ils du Nord ou du Sud.

Les deux annexes qui terminent cet appel constituent une illustration concrète des conditions et limites de ce dialogue au plan culturel et du possible et nécessaire recours aux valeurs modernes de la démocratie qui en faciliteront l’aboutissement.

Ancien élève de la Sorbonne après avoir préparé le concours d’entrée à la prestigieuse École Normale Supérieure, Ahmed Ould SIDI BABA a occupé, dans son pays, depuis 1968, les plus hautes fonctions de l’État, directoriales puis ministérielles, acquérant ainsi une grande expérience aux plans national et international.

Ancien membre du Conseil Exécutif de l’UNESCO et, pour finir, Président du Conseil Economique et Social de son pays, il est aujourd’hui, au sein de l’opposition mauritanienne, un militant infatigable de la démocratie, de l’État de droit et de la réalisai on des unités économiques sous-régionales et régionales.

Introduction (extrait)

Cette réflexion n’est pas l’œuvre d’un érudit – sociologue ou théoricien politique -, ayant tout lu et balisé les repères, afin d’en tirer la quintessence d’une « pensée » originale. Elle n’est pas non plus celle d’un donneur de leçons, s’autorisant à dicter aux autres les règles de leur conduite et les limites de leur responsabilité.

Elle n’est que le fruit d’une méditation déjà ancienne, celle d’un homme simple, inquiet du devenir de son pays et des valeurs d’une Nation (la Nation Arabe) et d’un Continent (le Continent Africain) qui sont les siens, mais aussi d’un homme préoccupé par l’évolution d’une humanité à laquelle chacun de nous « appartient » aujourd’hui plus qu’à tout autre moment par le passé ;

d’un homme qui, en toute humilité, fait sienne l’assertion d’un grand sociologue et philosophe français : « comprendre ou connaître mon époque aussi honnêtement que possible, sans jamais perdre conscience des limites de mon savoir ; me détacher de l’actuel, sans pour autant me contenter du rôle de spectateur. » (Raymond Aron, « Le spectateur engagé »).


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