RPM - ...à l’occasion de l’assemblée générale du 13 février 2014.

Il y a un peu plus de cinq mois, le 4 septembre 2013 plus exactement, je démissionnais de la présidence du RPM, pour passer la main, comme on dit.

Nous voilà donc réunis aujourd’hui, pour choisir un nouveau bureau. Et permettez-moi, à cette occasion, de saluer tous les membres du RPM pour leur confiance sans cesse renouvelée qu’ils ont eu à me témoigner.

En effet, j'ai été élu pour la première fois le 28 janvier 2010 pour un mandat d'un an, puis réélu le 3 janvier 2013. Vous avez alors amendé l'article 13 de nos Statuts pour me permettre d'effectuer un autre mandat de deux ans renouvelable. J'étais parmi les rares membres qui ont voté contre cet amendement, qui a été adopté à une large majorité, en reconnaissance de nos efforts pour redynamiser notre organisation.

I. État des Lieux

A notre arrivée à la tête du RPM notre bureau a été confronté à un vide, nous n'avions trouvé qu'un cachet et, au plan organisationnel, notre structure était pratiquement marginalisée pour ne pas dire inconnue. Dès lors, notre action était de deux ordres : Donner une visibilité et une lisibilité au RPM et mener des actions concrètes sur la base d'un programme d'activités suivant un chronogramme précis.

Ainsi, durant notre premier mandat, nous avons mis en place des éléments constitutifs pour une organisation dont les objectifs, il faut le rappeler, sont entre autres, le renforcement des capacités de nos entreprises ; la lutte pour la défense de la liberté d’expression ; le pluralisme, l’équilibre, et l’équité dans le traitement de l’information. Par la conjugaison de nos efforts, nous avons obtenu un récépissé de reconnaissance, ouvert un compte bancaire et disposer d’un siège social.

II. Actions concrètes

Pour ne signaler que quelques aspects on peut citer, entre autres, la genèse et la concrétisation de l'aide à la presse : près de 12 rencontres du Bureau Exécutif et convoqué 5 Assemblées Générales sur cette question. Par ailleurs, au cours d'une rencontre avec le Président de la République, le 16 mars 2011, nous avons expliqué en long et en large la nécessité de ce fonds d'appui à la presse ; Tout comme nous lui avions soumis 9 autres doléances, parmi lesquelles : une Maison de la Presse, une assurance maladie pour les journalistes, etc.

S’agissant du dernier point, nous avons rencontré les ministres de la santé, et le Directeur Général de la CANAM. Aujourd’hui, il importe de concrétiser, car nous avons des éléments pour aller de l’avant En outre, nous avons tenu régulièrement une sorte de «brainstorming» avec les éditeurs et certains experts de l'Union Européenne. Notre souci étant de faire participer à tous à une sorte «de Think Tanks».

Le RPM a par ailleurs initié et proposé à notre tutelle, l'organisation d’ateliers sur le fonctionnement, le rôle et les objectifs d'une Maison de la Presse, comme cadre d’échanges et de rencontres. Pas moins de 6 lettres ont été adressées à la tutelle sur ce sujet qui a fini par bouger.

Sur la même lancée, au cours de notre second mandat, une proposition été faite au département de la communication, et à toutes les organisations de médiatiques, en vue d’instaurer «Une journée de réflexion sur l’information et la communication en Mauritanie», en y associant les partis politiques et la société civile.

Au cours de ce forum, diverses questions importants seront débattues (l’ordonnance relative à la liberté de la presse, libéralisation et ouverture du paysage audiovisuel, la Régulation et L’Auto- régulation de la presse, la question du genre dans les médias, la place des langues nationales, et la diversité des médias …).

Durant ce même mandat, le RPM a adressé une lettre au Ministre des Finances se rapportant à la question des taxes et impôts, en tenant compte de la spécificité des entreprises de presse. Un autre courrier avait également été envoyé au ministre de l’intérieur pour débattre de la question de l’enrôlement. Aucune réponse de ce département.

Il faut également saluer et se féliciter du fait que le RPM ait pu organiser plusieurs ateliers avec nos Forces armées et de sécurité pour instaurer un dialogue et tenter de «casser le mur d'incompréhension»entre la « Grande muette » et les « chevaliers de la plume ».

Sur le plan international, nous œuvrons pour la mise en place d'une Fédération Maghrébine des Editeurs, et à la signature de la DTM par le Président de la République. Dans ce cadre, nous avons reçu une délégation de Wan Ifra, qui a rencontré les principaux responsables des entreprises de presse privées et publics.

Je renouvelle mes remerciements et mes hommages au Bureau Exécutif sortant, qui devrait poursuivre son mandat de plus d'une année à la suite de ma démission, mais a pris la décision de se solidariser avec son président. Sans son dévouement, il n'y aurait pas eu d’acquis palpables.

Par ailleurs, j’ai fait appel aux services de plusieurs confrères en dehors du Bureau Exécutif pour d’importantes études, réflexions et rencontres. Je les remercie sincèrement, ainsi qu’à tous les membres du RPM, aux partenaires qui ont apporté un concours appréciable, à notre département ministériel, aux Forces Armées et de Sécurité et aux organisations et associations des Médias.

Je félicite et souhaite plein succès au nouveau Bureau Exécutif et à son Président ; je suis persuadé , connaissant leur capacité de travail, leur compétence, qu’ils renforceront les acquis, et feront mieux que le BE sortant. Si, dans l’exercice de mes activités, au cours de mes mandats, j'ai eu à blesser l'un d’entre vous, je lui présente toutes mes excuses.

En démissionnant début septembre 2013, plusieurs personnalités, des hommes de bonne volonté et des confrères, m’ont soutenu et œuvré pour que je retire ma démission. J’ai estimé avoir agi pour des questions de principes et par conséquent, c'était une décision mûrement réfléchie. Je saisis de nouveau cette occasion pour les remercier Enfin, comme je l'ai évoqué dans ma lettre de démission, j’assume entièrement toutes les décisions prises par le BE.

Je vous salue et vous remercie.