Au cours d’une conférence de presse animée ce mardi 25 mars à l’Hôtel El Khater, Le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU) a réitéré ses recommandations pour «sortir le pays de l’impasse».

Le FNDU - qui regroupe en son sein des partis politiques de l’opposition ; des associations de la société civile ; des centrales syndicales et des personnalités indépendantes - a laissé entendre en substance et par la voix de Cheikh Sid’Ahmed Ould Baba Mine que pour sortir la Mauritanie de la crise multidimensionnelle qu’il est nécessaire d’ouvrir un dialogue en vue de poser les conditions d’une présidentielle consensuelle, transparente,...

...de résoudre la question de l’esclavage ; de régler le problème du passif humanitaire ; et de dégager les voies et les moyens susceptibles de surmonter les problèmes économique et social dans lesquels s’est embourbé le pays.

Le Forum a affirmé que «seul un gouvernement consensuel disposant des prérogatives élargies, peut constituer un rempart contre l’usage abusif des services publics dans la compétition électorale».

Baba Mine a déclaré en filigrane que la question de l’esclavage reste d’actualité, qu’il n’est dépassé contrairement à ce que pensent certains. Selon lui le problème mérite l’attention de tous les Mauritaniens sans exclusif et pas seulement celle de certains segments qui croient que le combat contre l’asservissement ne concerne qu’eux.

Il a estimé que le passif humanitaire a connu des tentatives de résolution qui malheureusement n’ont pas abouti à une «solution juste, définitive». Il a affirmé que la question du passif comporte «des dimensions irréversibles, que l’on ne peut pas réparer» mais qu’ «un minimum de mesures doivent être prises» pour qu’elle soit résolue.

Il a déclaré que «chacun doit-être mis en face de ses responsabilités», sans toutefois s’appesantir sur l’idée. Il s’est dit convaincu que la Mauritanie peut surmonter l’écueil comme cela s’est passé dans d’autres pays, dans la mesure où «les victimes et ayants-droits peuvent pardonner».

Le Forum a également déclaré que «la démocratie est (sa) préoccupation majeure (…), mais (qu’elle) n’est pas la seule (et que) c’est pourquoi ses assises ont abordé toutes les questions nationales qui préoccupent chaque mauritanien». Il a proclamé «son attachement à notre sainte religion l’Islam et son rejet de tout ce qui peut porter atteinte à nos valeurs sacrées».

Il a fait part de «sa détermination à défendre l’unité nationale où toutes les composantes de notre peuple trouvent l’intégralité de leurs droits dans le cadre d’une citoyenneté pleine et entière qui éradique l’esclavage et ses séquelles ainsi que toutes les formes de marginalisation».

Enfin le FNDU a affirmé qu’il va «mener des actions et des manifestations multiformes dans le cadre de sa lutte pour faire aboutir à son objectif de bâtir une Mauritanie unie, démocratique et réconciliée avec elle-même». Reste à joindre le geste à la parole.

SC

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