16-04-2014 01:50 - Plaidoyer en faveur de la loi SR : parlementaires et acteurs de la société civile accordent leurs violons
Le Calame - Des parlementaires, des leaders religieux, des représentants des départements de la santé, des affaires islamiques et des affaires sociales, de l’enfance et de la famille, des organisations internationales ainsi que des représentants des associations socio-professionnelles se penchent, depuis mardi 15 avril sur la loi relative à la santé de la reproduction en Mauritanie.
Réunis ce 15 avril, à Nouakchott, sous l’impulsion de l’ONG Stop SIDA, en collaboration avec le bureau d’études BAC Santé, les participants suivront des communications sur le processus et sur le projet de loi sur la Santé de la Reproduction. Les participants seront répartis en groupes afin de réfléchir sur la révision de ladite loi.
Ils devront engager un plaidoyer en faveur de la loi SR tout comme convaincre les autorités publiques en vue de sa promulgation et de son adoption par le parlement. Élaborée depuis 2007, cette loi n’a jusqu’à présent pas été présentée en conseil des ministres,
Donnant le coup d’envoi de l’atelier, le président de l’ONG Stop Sida, Hamden Ould Tah a salué la tenue de cette rencontre et l’importance de la prise en compte de la santé de la reproduction. Il a invité les participants à mener une réflexion approfondie afin de prendre en compte toutes les questions relatives à la santé de la reproduction.
Le projet de loi SR aborde les soins et services de santé de la reproduction ; les droits et devoirs en matière de santé de la reproduction ; les dispositions pénales ; l’interruption de la grossesse. L’importance de la future loi réside, selon le Dr Mohamed Nedhirou Ould Hamed, dans l’accessibilité à l’information pour tous et à leur accès à des services SR de qualité
La prévention de la transmission du VIH, la lutte contre la discrimination ainsi que contre toutes les formes de violence envers les filles et les femmes sont prises en compte. Obligation est faite aux parties prenantes (État, …) de s’acquitter de leurs droits en SR. Tout comme, selon lui, il leur incombe de « mettre en place des mesures dissuasives à l’encontre des personnes qui ne respectent pas les mesures protégeant les populations ». Mais aussi à l’identification des responsabilités de parties prenantes dans la gestion et la distribution des produits et techniques de contraception et de l’importance du Plaidoyer en faveur de la loi SR.
Dr Nedhirou a indiqué que la cible devra s’orienter vers les ministères publics, en particulier la santé, l’Orientation Islamique, les Affaires sociales et la famille, et la Communication, le Parlement Mauritanien, et ses principales commissions concernées. Mais aussi le milieu associatif, en particulier l’association des ulémas et Imams, les associations socioprofessionnelles, et les ONG spécialisées en SR afin de permettre l’adoption de la loi sur le SR.
Pour rappel en Afrique, seuls deux pays, dont la Mauritanie, ne disposent pas de loi SR.