Pana - La presse mauritanienne commente 'l'echec' programmé du dialogue politique - La presse parue en Mauritanie cette semaine a abondamment commenté le dialogue entre les trois principaux pôles de la vie politique à savoir Pouvoir/Majorité-Coalition pour une alternance pacifique (CAP), le Forum national pour la démocratie et l’unité (FNDU-Collectif regroupant partis politiques, syndicats, organisations de la société civile et personnalités indépendantes), lancé lundi dernier et visant à créer les conditions d’une élection présidentielle inclusive, transparente et apaisée.

Sous la manchette «Un dialogue politique sans lendemain », l’hebdomadaire «Biladi» n’accorde pas beaucoup de crédit à un exercice dont il ne doute qu’il va déboucher sur un échec.

Ce journal note en effet «des divergences inconciliables» qui font que «chaque camp se barricade et reste sur ses arguments. Le dialogue porte en lui, les germes de son propre échec, puisqu’il s’agit d’une concertation ponctuelle, dictée par une seule échéance» alors que la crise politique et la nécessité d’approfondissement de la démocratie en Mauritanie comporte d’autres dimensions.

Dans le même ordre d'idées, le journal «El Emel El Jedid» publie un entretien avec Ahmed Ould Daddah, leader du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), opposant historique, plusieurs fois candidats malheureux à une élection présidentielle.

Celui-ci affirme sans détour : «nous ne continueront pas dans un dialogue qui n’engendrera pas un gouvernement de consensus ». Cette exigence est la principale revendication du Collectif de l’opposition radicale en vue de garantir «une supervision politique crédible» au prochain scrutin présidentiel.

Dans livraison du jeudi 17 avril, le quotidien «L’Authentique» sollicite la providence sous le titre «Dialogue pouvoir/opposition : O temps, suspend ton envol». Ce journal constate avec une certaine désolation : «face à l’échec programmé du dialogue politique dont les protagonistes ont suspendu le cours pour une histoire criminelle de timing, le temps du dialogue et le temps du vote, ouvrons-nous alors à la poésie et chantons avec Lamartine cette fatalité temporaire qui nous écrase de son poids».

A propos des résultats attendus par rapport au dialogue, 'Le Quotidien Nouakchott' prévient «difficile terrain d’entente entre le tout va bien» des uns et «le tout va mal des autres», même si «les protagonistes ont pris langue». L’hebdomadaire «Le Calame» du mardi note que «le pouvoir et l’opposition sont parvenus à un modus vivendi» pour lancer l’exercice, mais le plus dur reste à faire «entre remue-méninges et couleuvres».

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