Mohamed Feily dit Antar - [PhotoReportage] - C’est dans une salle du Stade du Complexe Olympique de Nouakchott, spécialement amenagée par la Fédération Mauritanienne de Tennis de table, que se retrouve tous les jours quelques irreductibles pratiquants de cette discipline pour des séances d’entraînements interminables qui démontrent le sérieux de ce sport inscrit aux Jeux Olympique depuis 1988.

Le tennis de table (ou « ping-pong » dans le langage courant) est un sport de raquette opposant deux ou quatre joueurs autour d'une table et se pratique dans notre depuis les années 1970 grâce notamment à l’influence de la coopération mauritano-chinoise.

La Fédération Mauritanienne de Tennis de table, qui existe depuis cette époque, est présidée actuellement par le Pr Sidi Ali entouré d’anciens pratiquants, tels Beyah Fall (1er vice président), Babana Ould Yahya, Fall, Mohamed Lemine Ould Bitiche, etc.

« Nous venons tous les jours pour nous entraîner et superviser les entraînements des jeunes », nous déclaré Babana Ould Yahya entre deux coups de raquette avec le jeune Adballahi Ould Ahmed Abdallahi qui lui fait partie de la nouvelle génération et forme l’épine dorsale de l’équipe nationale. Deux jeunes filles pratiquantes se trouvent sur place en attendant que la partie se termine pour débuter leurs séances d’initiation sous la supervision de Abdallahi.

« Nous avons pris cette salle que nous avons équipés (avec trois tables) depuis quelques temps et nous l’avons ouverte à tous ceux qui désirent s’adonner à ce sport », ajoute Babana Ould Yahya, ancien joueur international durant les années 80, qui a toujours le reflêxe : « Le ping pong est un jeu de rapidité et de reflexe et c’est ce que nous essayons d’inculquer aux jeunes ».

Poursuivant, il indique que la fédération compte généraliser la pratique de cette discipline sur l’ensemble du pays : « Nous disposons de table prêtes à l’emploi dans différentes régions et nous compter avec l’appui du département chargé des sports lancer nos activités dans ces régions ».

Poursuivant, il note que le manque de formation des entraîneurs constitue pour le moment un handicap pour la Fédération : « Nous ne disposons actuellement pas d’assez de technciens et nous comptons solliciter la foramtion au niveau international ». La Fédération est affiliée à la Fédération Internationale de Tennis de table et devrait selon lui bénéficier de tous les avantages liés à la formation.

De son côté Abdallahi, qui fait partie de l’équipe nationale, il déplore le manque de participation au niveau international et souhaite que la fédération soit plus active : « Je pratique cette discipline depuis 10 ans et je ne vois pas de progrès notables. J’espère que la nouvelle fédération apportera du nouveau parce qu’il s’agit d’un sport qui n’est pas coûteux et qui peut apporter beaucoup de satisfaction au pays ».

Comme la majorité des jeunes qui aiment ce sport Abdallahi, qui s’est voué à l’initiation des jeunes, souhaite que l’Etat vienne un peu plus en soutien à cette fédération, qui au même titre que les autres, à un rôle important à jouer. Pour Mohamed Lemine Ould Bitiche, le trésorier général de la Fédération, la Fédération fonctionne sur les moyens propres de ses membres : « Nous fonctionnons avec nos propres moyens et nous n’avons jamais sollicité une subvention de l’Etat ».

Dans le futur proche, selon Bitiche, la Fédération, qui compte aménager une autre salle au Complexe du Stade Olympique, compte lancer un championnat nationale mixte (garçons et filles) à Nouakchott et introduire la pratique du tennis de table au niveau des établissement scolaires : « C’est pour nous le meilleur moyen de promouvoir cette discipline en y intéressant les plus jeunes ». La mise en place de structures régionales est prévue aussi dans le programme de la fédération.

Pour Abdallahi, il faut aller plus loin en permettant au pays de participer aux compétitions internationales parce que les dernières participations remontent aux championnats d’Afrique en 1982 à Dakar avec l’équipe qui comptait en son sein Babana Ould Yahya : « Aujourd’hui nous disposons de jeunes doués qui forment une bonne équipe nationale capable de représenter dignement le pays », ajoute Abdallahi.

C’est donc une ferme volonté qui animent les responsables de cette fédération pour relancer cette discipline pratiquée actuellement seulement à Nouakchott, Zouerate et Nouadhibou et qui gagnera à être plus connue. Le nombre de pratiquants dans le monde est estimé à plus de 260 millions5, et la Fédération internationale de tennis de table (ITTF) regroupe plus de 200 nations et 33 millions de licenciés qui se rencontrent à tous les niveaux de compétition, du tournoi de club jusqu'aux championnats du monde.

Mohamed Feily dit Antar

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