Temps Forts - La campagne électorale pour la présidentielle de juin 2014 inaugure incontestablement un nouveau bond réalisé par les médias officiels dans leur chemin vers l’impartialité et le professionnalisme, loin du parti-pris, de l’apologie de l’exécutif et du dénigrement des opposants.

En lisant et relisant le compte-rendu réalisé par l’AMI le 09 juin courant sur les échos de la campagne électorale et les impressions faites par les électeurs sur les programmes des différents candidats à la compétition présidentielle, on s’aperçoit avec satisfaction combien cet organe public à veiller à se conformer au principe du traitement objectif et indépendant de l’info en observant une égale distance des prétendants à la magistrature suprême à ces actuelles échéances électorales.

« Je suis apolitique, je respecte tous les candidats pour être tous des fils de ce pays et disposant chacun de son programme et de ses promesses électoraux. Cependant je voterai Aziz pour les réalisations déjà accomplies au cours de son premier quinquennat » confie l’universitaire Mohamed ould Sidi.

Selon Madame Fatma mint Mohamed Lemine, citoyenne ordinaire, favorable à la candidature du leader d’El Wiam démocratique et social « Boidiel Ould Houmeid est le plus sage, le plus expérimenté et dispose de compétences requises pour la gestion du pays ».

L’enseignante Tahya mint Ahmed, s’est félicitée pour sa part, pour la décision de la candidate Lalla Mariem Mint Moulaye Idriss de concourir pour le fauteuil présidentiel démontrant ainsi que la femme mauritanienne est en mesure de rivaliser son frère dans toutes les sphères de la hiérarchie en vue de servir l’intérêt public et de renforcer son rôle dans la construction nationale.

Selon Salem Ould Mohamed, le candidat Biram Ould Dah Ould Abeid est l’homme de la situation, capable de mener à bon port le bateau de la nation et d’assurer l’égalité, la justice et l’équité à tous les citoyens.

Sur ces 4 témoignages auquel manque, pour des raisons certainement involontaires, celui du candidat Ibrahima Moctar Sarr, l’AMI tire dignement son épingle du jeu de la partialité, en se hissant au dessus de la mêlée politique, s’employant avec fermeté à servir l’intérêt général, à réserver une conduite correcte à équilibrée à tous les candidats, pour se limiter à donner l’info telle qu’elle a été collectée par ses journalistes.

Un tournant inédit pour cet organe officiel qui doit s’opérer au niveau de tous les autres médias publics et privés, mais s’étendre également à toutes les articulations du système Etat au grand bonheur de l’apprentissage démocratique qui marque à travers ces prouesses de la communication officielle un pas de géant dans la voie de l’excellence et du perfectionnement.

Reste à savoir, si ces nouvelles orientations sont le fruit de directives données par l’actuel pouvoir, dans sa volonté d’ancrer les règles du jeu démocratique et de jouer franc jeu, surtout si l’on sait, que la règle courante, qui a prévalu jusqu’à une date récente, a toujours imposé à l’information publique une servilité plus au moins exagérée à l’exécutif.

Il reste également à savoir, si, le Président candidat Ould Abdel Aziz, qui tient fermement à relever le défi de l’impopularité dont il est accusé par ses opposants, cherche à tout prix à débarrasser le pays de ses anciens barons, en boostant l’émergence de nouvelles forces politiques qui viendraient après les scrutins du 21 juin courant se greffer à celles de l’opposition, totalement déconnectée de la gestion des affaires publiques de la nation depuis qu’elle a opté au boycott successif hier des élections législatives et municipales et aujourd’hui des échéances présidentielles.

Md O Md Lemine