Mauriweb - Ibrahima Moctar Sarr, candidat de l’Alliance pour la Justice et la Démocratie/Mouvement pour la Réconciliation (AJD/MR), à l’élection présidentielle du 21 juin 2014, a appelé mercredi soir à un large débat national sur la cohabitation communautaire en Mauritanie, à l’occasion d’un meeting organisé dans la ville de Boghé (310 kilomètres au Sud/Est de Nouakchott- vallée du fleuve).

« Il faut trouver une solution urgente à l’équation de la cohabitation communautaire en Mauritanie par le biais d’un dialogue national sincère. Il est inconcevable et inacceptable qu’une seule composante de la société continue de s’accaparer, à elle seule, du pouvoir, à profiter des ressources économiques du pays, et à maîtriser toutes les affaires de l’Etat, à l’exclusion de toutes les autres ».

Ibrahima Sarr, issu de la mouvance nationaliste négro africaine, ancien détenu de la célèbre prison de Oualata ( à l’Est du pays, ou sont morts plusieurs de ses codétenus) critique ainsi « le déséquilibre » dans la représentation communautaire à travers la vie politique, économique et sociale en Mauritanie.

Il réclame plus de place pour les populations de la vallée du fleuve (Peuls, Soninkés et Wolofs) et les maures noirs.

Depuis l’indépendance, la Mauritanie a été traversée par des troubles communautaires notamment en 1966 (affrontements inter communautaires et arrestations d’une vingtaine de cadres négro africains) Cependant, le pic du rejet entre communautés nationales mauritaniennes a été enregistré entre 1989 et 1991, période ponctuée par des déportations de populations noires et des exécutions extra judiciaires au sein de l’armée.

Le pouvoir actuel de Nouakchott a entrepris certains actes « visant à restaurer l’unité nationale ». Dans le passé, Mr Sarr a été candidat malheureux à une élection présidentielle en 2007 et 2009.

Cinq (5) candidats parmi lesquels le président en exercice, Mohamed Ould Abdel Aziz, sollicitent les suffrages des mauritaniens à l’occasion du scrutin du samedi 21 juin. Celui-ci est boycotté par l’opposition historique à l’exception du leader de l’AJD/MR.