Temps Forts - La capitale du Gorgol est assurément une ville incontournable de la vie politique mauritanienne. Souvent frondeuse, elle a attiré plus de coups que d’actions dignes de son importance. Adorée par ses habitants, mais aussi maudite par des pouvoirs successifs, elle a perdu de son éclat. Elle n’en reste pas moins une ville phare, ou tous les hommes politiques s’invitent.

Kaédi est aussi un concentré de la Mauritanie, avec sa diversité, son multiculturalisme, ses potentialités et ses insuffisances. Y être entendu, c’est être persuadé que son message passe. Alors, ils y vont tous, à chaque rendez-vous capital, pour jauger le tempo du pays, se jauger eux même.

Dans ce contexte, il est normal que des alliances se fassent ou se défassent sur ce terrain idéal, ou chacun place ses pions. De Ibrahima Moctar Sarr qui remet en selle le problème des expropriations et d’autres sujets sensibles, à Ould Abdel Aziz, qui en fait un lien symbolique de réconciliation, certains candidats, y ont fait des déclaration fortes.

La palme revient cependant au président Candidat et son parti, qui semble avoir une longueur d’avance sur leurs concurrents. La perspicacité de l’ancien ministre de l’habitat et actuel député de Kaédi y est sûrement pour quelques choses.

Ce dernier, natif de la ville et connaissant parfaitement la région et toutes localité a fait un travail en profondeur, à travers une « caravane du concret » qui a mis en valeur les atouts du candidat de l’UPR. De fait, la majorité, se voit renforcée par l’arrivée de cadres de cette ville qui ont quitté leur formation, pour se mettre au service de la ville, et militer pour la réélection de Mohamed Ould Abdel Aziz.

A quelques jours de la date du premier tour, en effet, des poids lourds comme le porte-parole de l’AJD/MR, Ba Amadou, une figure importante de l’UFP, Cheikhou, le directeur de l’école Tinzah et membre du même parti Teyib Ould Sidi, et enfin le représentant des commerçants de la capitale du Gorgol, Moustapha Haj Sidi, ont rejoint la majorité.