14-07-2014 12:15 - Monza : 'Assalamalekoum 2014 a été l’édition la plus difficile'
CultuRim - Kane Limam dit Monza, initiateur d’Assalamalekoum Festival International (AFI) a admis dimanche, dans un entretien exclusif à Cridem, que l’édition 2014, qui s’est déroulée du 12 au 18 juin dernier, a été "la plus difficile depuis sept ans".
"C’est une édition qui nous a vraiment donnés du fil à retordre en terme de montage administratif, de mise en route, de sonorisation. Sur ce dernier point, notre prestataire habituel était engagé pour la campagne présidentielle et on s’est vu obligé d’aller jusqu’au Sénégal", a-t-il déclaré.
Monza s’est toutefois félicité de la présence de la présidente de la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN), Maty Mint Hamady, au concert d’ouverture d’Assalamalekoum Festival International. "C’était une chose exceptionnelle.
Je ne l’avais jamais rencontré, avant cette soirée d’ouverture où elle est venue à trois heures du matin pour souhaiter à la jeunesse mauritanienne un bon festival. Je dis merci d’être venue", confie-t-il.
La page de l’édition 2014 étant définitivement tournée, Monza s’est également projeté sur l’avenir d’Assalamalekoum Festival International organisé en partenariat avec l’Institut Français de Mauritanie.
"Avec tout ce que j’ai pu rencontrer comme problèmes, j’ai aujourd’hui une autre lecture : est-ce qu’il ne faudrait pas que je pense à moi, à Monza, à mon label ? Est-ce que tous ces sacrifices en valent la peine ? Est-ce que je ne devrais pas faire du festival une association pour préparer la relève en laissant sa gestion à d’autres gens ?
Pourquoi pas la ville de Nouakchott n’adopterait-elle pas le festival ou encore une association? Mais, il faudrait trouver des personnes qui ont l’expertise et les compétences. Mon souhait, c’est de faire une association qui va s’occuper du festival. Moi, mon rôle, c’est d’assurer la relève et la transmission. Moi, j’en ai vraiment ma dose", a-t-il détaillé.
Même s’il reconnait qu’il y’a eu moins de monde au concert de clôture par rapport aux éditions précédentes, M. Kane estime qu’Assalamalekoum Festival International "a déposé son empreinte".
"Je suis content d’avoir, au concert d’ouverture avec Zaho et Awadi, un stade plein. Le public est resté jusqu’à 4h du matin. C’est déjà une victoire pour moi. Cette année, techniquement, c’était très médiocre, je l’assume. En termes d’innovation, pour la première fois, on a fait des images aériennes avec le festival.
Aujourd’hui, je peux m’en arrêter là , ce n’est pas mon souhait, et ce sera aux Mauritaniens de continuer le reste", a soutenu Monza.
Plus d’une trentaine d’artistes internationaux venus du Sénégal, du Maroc, de France, du Burkina-Faso, du Canada et de la Mauritanie se sont produits sur la scène d’Assalamalekoum Festival International 2014 entièrement soutenu par la Région Ile-de-France via la Communauté Urbaine de Nouakchott (CUN).
Parmi eux, on retiendra Zaho, Awadi, Disiz la peste ou encore Smarty, le dernier lauréat du prix Découvertes RFI-France 24.
Par Babacar Baye Ndiaye