24-07-2014 20:10 - Condamné à 2 ans pour atteinte aux bonnes mœurs, il fait appel
Abou Cissé - La Chambre Correctionnelle du Tribunal de Nouakchott, l’Empire Islamique des Sables, a condamné durant sa session hebdomadaire du 14 juillet dernier, le dénommé Abdoul Guissé à 2 ans de réclusion pour atteinte aux bonnes mœurs.
Son avocat, Me Laghdaf a aussitôt décidé de faire appel, soulignant que son client est l’objet d’une louche manigance orchestrée par l’oncle de la jeune femme avec qui il entretenait des relations amoureuses. En effet, l’avocat trouve bizarre que dans cette affaire, seul Abdoul Guissé a trinqué, alors qu’il y a un agent de la santé déferré avec lui, en même temps que la jeune femme.
Alors que l’agent de santé, accusé d’avoir tenté un avortement sur la jeune femme, a été libéré pour absence de preuve dès le jour de son déferrement. La jeune femme fut déposée à la prison des femmes. Elle fut libérée sous liberté provisoire quelques jours plus tard et ne sera pas pourtant convoquée à la barre le jour où Abdoul passait en jugement.
Devant le Président de la Chambre Correctionnelle, Ahmed Vall Ould Lezgham, Abdoul s’est défendu comme un beau diable. Me Laghdaf a déclaré durant sa plaidoirie que son client avait demandé à deux reprises la main de la jeune femme en mariage, se heurtant chaque fois sur le refus catégorique de la part de l’oncle de la femme. Il a dit au Président qu’il doute même que cette affaire de grossesse soit vraie, en l’absence de tout certificat médical l’attestant.
Selon lui, l’allégation doit être l’idée orchestré par l’oncle de la jeune femme, pensant qu’en le mettant hors circulation pendant cette période, la jeune femme finira par l’oublier. Quant à lui, le Substitut du Procureur de la République dit, dans son réquisitoire qu’Abdoul a commit un crime et qu’il doit être punir conformément à la loi. Abdoul fut condamné à 2 ans fermes.
Me Laghdaf qui semble perdu au milieu de ce puzzle épars, trouve le verdict prononcé contre son client d’inapproprié et d’injuste en l’absence des autres protagonistes. Il a surtout critiqué les erreurs de traduction opérées lors de la confection des P.V de la police. C’est ainsi qu’Abdoul souligne que la police a écrit qu’il reconnait les faits qui lui sont reprochés, alors que c’est tout le contraire.
L’avocat regrette surtout qu’on ne fasse pas lire les PV de police et les faire traduire aux prévenus, avant de leur demander de les signer. Abdoul sera bientôt devant la Cour d’Appel, selon le greffier de cette cour.
Abou Cissé