C’est à croire qu’un bandit n’a pas de droit dans notre pays. Le hasard a voulu qu’a notre sortie de la mosquée des Ilots, nous ne soyons non loin la scène du kidnapping des deux policiers sur le jeune homme.

Ils lui ont foncé dessus comme des fauves à proximité de la boutique à laquelle il se rendait en boitillant sur sa jambe droite. Il fût cueilli manu militari et jeté dans le break qui fonça aussitôt, le tout en une minute.

Deux hommes qui faisaient le guet-apens après la prière du crépuscule en fins limiers. Mais pourquoi ne pas passer par la procédure normale qui consiste à le convoquer, l’entendre et le coffrer ensuite s’il le faut.

L’absence d’Etat de droit si bien développée par le professeur Lo Gourmo il y a de cela quatre jours dans le même quartier, aura été vécue dans la pratique tant par la banalisation et la désinvolture dont ont fait montre les policiers face à ce jeune homme.

Mise au parfum par le boutiquier, la mère du gosse aurait dit « cela ne surprend pas d’eux et de lui, je lui avais dit de faire beaucoup attention, il a été récemment blessé gravement à la cuisse à l’arme blanche je ne sais par qui », dit-elle non sans amertume.

Ce jeune homme même s’il était un récidiviste notoire a des droits, les limiers pour l’arrêter pouvaient passer par la voie légale des institutions de la république, mais en agissant ainsi, le sommet du ridicule n’est plus loin d’être atteint.

Que dire des institutions de défense des droits de l’homme ? Elles aussi, gagneraient beaucoup de tenter de calfeutrer les incohérences et les incapacités de la gestion de cette « overdose » de nos institutions aux allures de signe de la délinquance de l’autorité de l’Etat.

Après ce rapt digne d’un feuilleton policier, la famille du disparu affirme l’avoir trouvé dans l’un des commissariats de la police, non sans les avertir de sa blessure au fémur.

ADN