Mohamed Feily dit Antar - Pas de répit pour la nouvelle ministre de la jeunesse et des sports, Mme Halimata Sao, qui multiplie les réunions dans le bureau provisoire qu’elle a réussi à avoir dans l’ancienne primature.

Il s’agit pour elle, au plus vite, de terminer l’organigramme du ministère afin de connaître les possibilités de son département et se mettre au travail. Durant deux jours, entourés de ces principaux collaborateurs, elle travaille sur la nouvelle nomenclature.

Chose qui n’a pas été facile à cause de la divergence des points de vue et les nombreux tiraillements entre les cadres de la jeunesse et des sports. Une partie des cadres souhaitent que l’on revienne à l’ancien organigramme (avant la transition) avec seulement deux directions techniques (Direction des Sports et Direction de Jeunesse).

Selon eux, la création de nouvelles directions a provoqué des conflits de compétence et rendue les directions moins actives.

De l’autre côté, une partie des cadres préconisent plutôt que les directions actuelles soient conservées avec une plus grande clarification de leurs compétences.

Selon eux, les conflits de compétences sont provoqués par le manque de précision des missions des uns et des autres. Finalement c’est cette deuxième proposition qui a été retenue pour le nouvel organigramme : Direction de la Haute Compétition, Direction de l’Education Physique et Sportive, Direction de la Jeunesse et Direction des Loisirs.

Cependant il a été décidé de créer une nouvelle direction des infrastructures sportives qui sera chargé du patrimoine du département. Une direction qui n’a pas manqué de provoquer un remous surtout à cause du caractère de l’Office du Complexe Olympique et l’Institut Supérieur de la Jeunesse et des Sports.

Deux établissements qui sont les seuls à avoir des entrées en dehors de leurs subventions et qui sont dans le viseur de l’ensemble des cadres, surtout ceux qui approchent le retraite et qui ont besoin d’un coin « tranquille » pour faire des économies.

Seule omission de taille dans ce nouvel organigramme, une direction des ressources humaines dont le rôle est primordial pour répertorier l’ensemble des fonctionnaires de ce nouveau département dont une grande majorité sont perdus dans d’autres départements.

Pour le reste, la nouvelle ministre pourra compter sur deux chargés de mission, cinq conseillers. Il lui reste seulement à pourvoir le poste convoité de particulier pour commencer ses audiences et sortir à la grande aire du « kidnapping » que les cadres du département lui font subir depuis sa nomination.

Comme toujours, chacun tient à se montrer à son avantage et à marquer des points, le plus souvent contre son collègue.

La nouvelle ministre, qui semble être animée de bonne volonté, doit surtout éviter de se laisser et de compter avant tout sur les compétences réelles et non celles de circonstances.

Mohamed Feily dit Antar