02-09-2014 14:12 - Mauritanie: Un pays si (IM) parfait
Au congrès des Forces Africaines de Libération de Mauritanie –FLAM-, la proposition d’une fédération entre les composantes de ce pays, a permis de faire tomber les dernières dissimulations des non-dits entre noirs et maures. Samba Thiam et son groupe ne se sont pas vus autorisés à siéger comme tout citoyen dans un hôtel de la place, ils ont été mis hors course.
A quelle fin ? Un crime n’est jamais parfait et donc celui-ci ne saurait déroger à la règle. Marginalisés les flamistes l’ont été et continuent donc de l’être dans leur propre pays après des décennies d’exile.
Sinon comment comprendre que la tenue d’un congrès dans un lieu public donné qui ne relève que d’une simple formalité administrative, puisse encore faire verser dans des excès inhabituels. Le caractère passif qu’on leur a jusqu’ici prêté depuis leur retour n’a pas servi de ticket de réconciliation et leur adversaire d’hier s’il n’est revanchard ne semble être convaincu.
Pourtant il faudrait bien qu’un jour que l’on se fasse une accolade à la manière des sportifs sans rancune, si chacun des deux camps continue à briller dans sa capacité à défendre ses principes en donnant des coups d’épée dans l’eau.
Le cas de la Mauritanie qu’on le veille où non va obtenir les oripeaux d’une légalité, car il faut bien qu’on rappelle et s’accorde qu’en République force doit rester à la loi, sauf si celle-ci est injuste. Réfléchissons et analysons si la nôtre l’est ou pas ?
On se livre à une vraie bataille, l’actualité ambiante a commencé par la vérité et la justice qui fonde toute loi ou toute décision. Dans ce pays, des hommes répondront devant les tribunaux et la nation, un jour.
Je rappelle que le Président de la république a bel et bien le pouvoir de proposer des projets de loi à la représentation nationale, comme ceux proposés par les forces de libération de Mauritanie.
Il sied tout simplement de sa part d’avoir à défaut d’élégance au moins le sens de responsabilités de s’adresser à l’ensemble du peuple, par voie référendaire, quand il veut procéder à un changement radical du système politique ou économique.
Si tant étant que les demandeurs de cette autonomie, pensent qu’elle est juste et opportune, que le peuple soit pris alors à témoin par référendum. Cela permettrait même de savoir, avant échéance les tendances lourdes qui traversent la société mauritanienne et qu’on semble occulter en semant ainsi tous les germes de violence qui favorisent une confrontation.
On n’a pas besoin de parcourir la presse pour se faire une idée que nous sommes au beau milieu du gué. Si l’on veut éviter des épreuves, il faudrait bien favoriser l’application de décisions consensuelles et légitimes par la sanction populaire.
Pas par des appareils partisans tapis à travers les représentations des partis dans les institutions de la République, mais à travers des assises nationales « vérité et réconciliation ».
Ce pari doit être gagné en premier par le président de la république, si toutefois il y croit, il gagnera ce pari avec tous les démocrates mauritaniens qui sans approuver la démarche de l’homme ne la condamne d’ailleurs et qui ne pensent pas moins qu’il suffise que l’homme le veuille pour servir son pays. En tant que régulateur du bon fonctionnement des pouvoirs publics, il ne doit différer les questions urgentes de l’heure.
Le terrorisme naît souvent de cela et les coups de force militaires prennent leur lit de ces césures politiciennes. Ce qui fait que souvent ceux qui pensaient être les premiers bénéficiaires de ces coups de force finissent par en être les principales victimes. Il ne faut pas jeter l’huile sur le feu dans un contexte aussi explosif de tensions des finances publiques et du front social.
ADN