02-10-2014 08:00 - La Somelec, un partisan du clair-obscur

La Somelec, un partisan du clair-obscur

Oser dire aux mauritaniens que les politiques n’interfèrent pas dans la gestion de la Société Mauritanienne d’Electricité –Somelec- participe d’une diversion très mal venue au moment où c’est toute une nation qui grogne à cause des coupures de courant.

Au moment où des pans de l’économie s’effondre et que la mauvaise gestion de l’énergie déstabilise les populations et les rend de plus en plus nerveuses. Quant à la Somelec, c’est une toupie prête à se désengager et à dédouaner ces patrons, l’intérêt de la boite le commande. Anatomie d’un partisan du clair-obscur.

Les mauritaniens qui sont habitués désormais à ce manque ne savent ou donner de la tête pour éviter les nombreux délestages, que dire des structures médicales qui dégagent toute responsabilité sur d’éventuels incidents constatés à leur niveau et ayant entrainés mort d’hommes, face aux coupures récurrentes.

Comme eux, les industriels imputent la responsabilité à la politique interne de la Somelec qui d’après nos informations à toutes les étapes de la procédure d’approvisionnement de combustibles, les contrôles réguliers sont effectués par des experts de la boite pour garantir la sécurité de l’exploitation électrique.

Pourquoi donc ces écarts très élevés de rupture, à en croire nos sources, « la demande est trop importante, la superficie de la capitale est immense et plusieurs quartiers bénéficient de l’électricité sans avoir un branchement Somelec». Un aveu de taille.

Mais à qui la faute si l’électricité est vendue ? Dans le pays du tout permis le négoce est partout car tout se vend à l’image des branchements tous azimuts qui sont caractéristiques à une inadaptation de la logistique à cet effet.

Il est fréquent de voir des fils téléphoniques à la place de fils électriques. Cette absence de normes sécuritaires produit souvent un écart de température défavorable qui se manifeste par une perte de pression, une perte d’injecteurs, votre compteur disjoncte s’il n’arrive pas à trouver une explication à ce trop de charges.

Pourtant tout indique que la société mauritanienne d’électricité n’a jamais « gaspillé » autant d’argent dans la distribution de cette denrée si indispensable que le courant, mais ce constat est diversement partagé par la population qui juge sur pièce que « la somelec va mal, très mal même !».

Avec l’approche de la fête d’El id el Adha (tabaski) en plus des industriels, les opérateurs économiques, les tailleurs, les vendeurs de poisson, de boisson, les ménagères, en somme tous les pans de la société mauritanienne souffrent des délestages de la Somelec.

Cette charge de plus dans le panier de la ménagère, émeut-elle les autorités du pays ? C’est pourtant un outil stratégique qui mérite une attention particulière de la part de nos gouvernants, les sociétés comme elles qui sont des leviers essentiels à notre économie doivent êtres sauvées et confiées à des compétences avérées.

Dans la gestion de la Somelec tout autant que pour d’autres sociétés du genre, l’opacité est un trait commun. On dépense des milliards pour rien. Ou alors pour enrichir certaines poches et le peuple trinque.

Il semble permis de croire que la galère vécue quotidiennement par les mauritaniens face à cette denrée ne connaitra une fin tant que le système en place n’évolue pas dans sa politique énergétique. En attendant on broie toujours du noir.

ADN



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