12-12-2014 18:00 - Sortie de l’album "Golle buri haala" , le groupe "Force Trankil", de nouveau [Vidéo & PhotoReportage]
L'Authentique - Vendredi 5 décembre 2014, le groupe de rap " Force Trankil" a procédé à la sortie officielle de son nouvel album intitulé "Golle Buri Haala" à l’ancienne maison des jeunes. C’était en présence de plusieurs férus du hip hop qui ont été bien servis par le biais du spectacle de la part de ces grands ténors du rap mauritanien.
Après leur album "Kalden Gonga", le groupe "Force Trankil" revient en force avec un nouvel album intitulé "Golle Buri Haala", présenté à l’attention du public vendredi dernier à l’ancienne Maison des jeunes de Nouakchott.
Cette fois, les Jeunes tirent à boulets rouges sur nos dirigeants et appellent les mauritaniens à traduire le discours pour un changement en actes. L’album composé de 147 titres, n’est que la continuité du premier, «Kalden Gonga» qui révèle le combat contre l’injustice que mènent ces deux rappeurs complices, il traduit plutôt le refus des deux musiciens qui composent le groupe, de laisser nos gouvernants faire ce qu’ils veulent du pays.
Face à la presse, Roi Hems a souligné en substance que la conception et le mixage de l’album ont été réalisés à Nouakchott alors que le mastering et la duplication ont été effectués à l’extérieur. Dans cet album? il n’y a pas un featuring avec les rappeurs mauritaniens, dira-t-il soulignant :
«Notre premier album a été un produit 100% mauritanien. Cette fois ci, nous avons décidé de nous ouvrir à d’autres pays, scruter d’autres horizons ». Il devait ensuite préciser :
«On a tendance à être trop mauritanien. Il faut parfois sortir du cadre national pour aller au cadre international. Si la Mauritanie n’est pas connue politiquement, diplomatiquement à l’extérieur, elle sera connue musicalement à travers nos albums », a estimé Abda Mc qui devait par la suite révéler qu’après Nouakchott, le groupe sillonnera les principales de villes de la Mauritanie pour vendre son produit.
Il est toutefois à craindre que l’enthousiasme de ces jeunes ne soit vite étouffé par la situation générale de la musique et plus particulièrement du mouvement hip hop mauritanien à savoir le manque de structure et de statut dans la production musicale en Mauritanie.
En fait, les artistes locaux livrés à eux-mêmes vivent tous, le calvaire d’une carrière musicale inachevée et se retrouvent le plus souvent poussés à l’exil. D’autres quittent tout simplement le crédo, font avorter leur talent et se convertissent dans d’autres métiers plus lucratifs. Les plus chanceux parviennent après moult acrobaties à mettre un album sur le marché.
Cheikh Oumar NDiaye
Vidéo & PhotoReportage: Babacar Baye Ndiaye