13-12-2014 12:33 - Séquelles de l'esclavage en Mauritanie

Séquelles de l'esclavage en Mauritanie

Pana - La lutte contre «les séquelles de l’esclavage» a été le seul sujet du prêche de la grande prière musulmane, du vendredi après-midi en Mauritanie, a constaté sur place la Pana .

A l’instigation du gouvernement (ministère de l’Orientation islamique), les imams de 1000 mosquées réparties entre Nouakchott et l’intérieur du pays ont abordé le sujet plaidant en faveur de l’éradication définitive «des séquelles de l’esclavage».

Pour atteindre cet objectif, «les prêcheurs préconisent une action visant à éliminer l’ignorance et la pauvreté, origines historiques de toutes les pratiques sociales dégradantes pour la dignité humaine».

Ce prêche uniforme rentre dans le cadre d’une campagne visant l’élimination «des séquelles de l’esclavage», une pratique sociale vieille de plusieurs siècles.

Ce prêche intervient dans un contexte politique, social et judiciaire marqué par l’arrestation et le placement en détention provisoire d’une dizaine de militants anti-esclavagistes issus de l’Initiative de Résurgence du mouvement abolitionniste (Ira), arrêtés début novembre au cours d’une caravane dénonçant « l’esclavage foncier » dans le Sud-ouest du pays.

Parmi eux, le leader du mouvement, Birame Ould Dah Ould Abeid, candidat malheureux à l’élection présidentielle du 21 juin 2014 et prix de l’Onu pour les droits de l’homme en 2013.

Depuis 1961, plusieurs lois visant l’abolition de l’esclavage ont été adoptées en Mauritanie. La démarche la plus récente dans cette série date de 2012, avec une prohibition constitutionnelle de la pratique.

Sur un plan politique, le gouvernement a annoncé en mars 2014, la mise en œuvre d’une feuille de route en 29 points pour régler la question avec l’appui du Rapporteur Spécial des Nations unies (Onu) sur les formes contemporaines de l’esclavage.

Ce sujet, rappelle-t-on, reste au centre d’une divergence d’interprétation et d’une vive polémique entre le gouvernement qui admet « l’existence de séquelles » et les Ong anti-esclavagistes qui dénoncent une pratique « répandue et persistante, dont les auteurs restent impunis » du fait de nombreuses « complicités ».



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Source : Afrique Jet
Commentaires : 5
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Commentaires (5)

  • Elwatani70 (H) 14/12/2014 13:08 X

    critiquer !critiquer pour ne rien dire ! si les gens vont dans le bon sens il faut les encourager au lieu de râler tout le temps.

  • pyranha (H) 14/12/2014 10:04 X

    pour des parasites des paresseux et des gens qui n'ont appris à vivre que sur le dos de leur semblable esclavagisme,vol,rasia...tout est religieux et islam pour ces bougres...

  • cheikhou (H) 13/12/2014 22:11 X

    Vous oubliez de dire que les directives du Ministère des Affaires Islamiques (fruit d’une énorme pression nationale et internationale), pour l’unification du prêche sur l’esclavage, ont été très peu suivies. L’écrasante majorité des Imams de Mauritanie continuent de considérer l’esclavage comme le 6ème pilier de l’Islam et partant, tout interdit de sa pratique est prise pour de l’hérésie. Renier l’esclavage pour eux, c’est renier leurs ancêtres, renier les fondamentaux de leur formation religieuse. Un grand travail reste à faire au sein de l’institution religieuse en Mauritanie, le bastion idéologique de la persistance de l’esclavage dans ce pays.

  • mystere1 (F) 13/12/2014 21:00 X

    luttez; encore luttez et toujours luttez chers antiesclavagistes; pour la cause de la liberté; car tous les hommes sont nés libres et égaux; malheureusement; la mauritanie a des problemes énormes pour se débarrasser de ce crime abominable contre l'humanité; et jusqu'a quand; cette situation terriblement dégradante va t elle continuer au nom du diable, briser le joug de la servitude; chers anti esclavagiste; et bravo au leader birama

  • OULDOUMOU (H) 13/12/2014 13:41 X

    A force de se mentir....on finira par imploser.....le sud sudan est une sequelle de l esclavagisme.