14-12-2014 09:12 - Pour obtenir gain de cause, un créancier arrache une contrainte au corps contre son débiteur
Abou Cissé - Les proches de Sidina Aly poursuivent leurs va-et-vient au Palais de Justice de Nouakchott pour lui arracher une liberté provisoire. Ils ne comprennent surtout pas comment une affaire pendant devant le Cadi puisse être gérée par le Parquet dans une affaire strictement civile.
La réalité est que Sidina Aly devait de l’argent au plaignant. Ce dernier lui avait accordé un délai pour lui rembourser son argent. Comme Sidina Aly n’avait pas respecté l’échéance, ce dernier porta l’affaire au Cadi qui émit un soi-transmis au Commissariat de Toujounine 2.
Sidina Aly est alors convoqué et mis devant le Cadi. Il demanda au Magistrat un délai pour rembourser l’argent. N’ayant pas pu respecter de nouveau sa parole, il est arrêté par les policiers du Commissariat de Toujounine 2 et déferré au Parquet de la République de Nouakchott, l’Empire Islamique des Sables.
L’un des Substituts du Parquet qui hérita le dossier fit savoir au plaignant
que l’affaire en question ne concerne que le Cadi et fit libérer Sidina Aly. Il conseilla cependant à ce dernier de s’acquitter de sa dette et de trouver une solution avec le plaignant.
Ce dernier qui ne souhaitait que l’emprisonnement de Sidina n’avait pas apprécié la décision du Magistrat. Mais comme Sidina traînait des pieds, il fut de nouveau appréhendé et déferré au Parquet. Cette fois, il fut envoyé devant le juge du 5ème cabinet qui le fit déposer en prison. Ses proches qui avaient commencé à collecter la somme réclamée ne semble pas avoir apprécié la mise en prison de Sidina.
Parallèlement à leur action de collecte, ils se démènent aussi pour lui dénicher une liberté provisoire, trouvant bizarre que le dossier soit doublement traité, devant le Cadi et devant le Parquet de la République. Affaire à suivre.
Abou Cissé