CGTM - Depuis que les travailleurs de Zouerate de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM) ont déposé le 14/01/15, un préavis de débrayage de 04 heures, de 10H00 à 14H00 pour le mercredi 28 janvier 2015, les délégués du personnel sont soumis de façon permanente à des harcèlements, intimidations et menaces de toutes sortes dont les demandes d’explication pour des motifs inventés de toutes pièces.

Ces demandes d’explication qui visent uniquement à restreindre et enfreindre leur liberté d’exercer leur rôle consacré par la Loi 017/2004 portant Code du travail, pendant que d’autres actions de sape de la grève sont soutenues et amplifiées par la direction de la SNIM.

Ces actions qui ont consisté à libérer des hordes de briseurs de grève, à circuler sur tous les sites et de façon chronique, à distribuer des communiqués dont le directeur des ressources humaines de la SNIM a demandé une diffusion large, pour saper le moral et la détermination des travailleurs.

En outre, il a été expressément donné l’ordre aux délégués de ne pas organiser des réunions avec les travailleurs dans le local des délégués du personnel qu’ils occupent légalement et ce conformément aux dispositions du Code du travail, ce qui, bien évidemment, est inadmissible.

Ces agissements proviennent des autorités de la SNIM, du Commissaire de police de la ville de Zouerate et du Hakem de la même localité. Toutes ces autorités s’arrogent le droit de tout faire afin de briser la détermination des délégués et des travailleurs par des manœuvres illégales.

C’est ainsi qu’elles n’ont pas hésité à envoyer un véhicule de la police stationner devant le siège des délégués peu avant un rassemblement des travailleurs pour faire de la provocation et de l’intimidation.

N’eut été la vigilance et la responsabilité des délégués qui étaient les premiers à arriver sur les lieux, cette provocation allait déboucher à un affrontement avec les travailleurs qui allaient rallier la place plus tard après que le fourgon de la police soit déplacé vers un autre endroit.

Dans la soirée de ce jeudi 22 janvier, le Préfet a convoqué deux délégués que sont Kénémé Demba et Ahmed Ould Abeily. Malgré ces agissements et ces manœuvres de provocation et de violation du droit syndical de la part de la direction générale de la SNIM, ce débrayage sera observé sur tous les sites de l’établissement de Zouerate.

Cette situation découle de la responsabilité de la direction générale de la SNIM qui n’entend pas respecter l’accord conclu, depuis le 03 mai 2014 avec les travailleurs, et qui fait du dilatoire pour ne jamais engager de véritables négociations que les travailleurs ne cessent de réclamer.

Devant de telles attitudes irresponsables et non respectueuses des conventions internationales et de la règlementation nationale de la part de la direction générale de la SNIM, les travailleurs ont décidé d’user de tous leurs droits pour faire aboutir leurs revendications légitimes qui sont entre autres :

- Une augmentation générale des salaires consistante rappelée à partir du 1er octobre 2014, telle que stipulée dans l’accord convenu le 3 mai 2014.

- Un bonus de trois salaires, plus le rappel des primes de production impayées sur l’année 2014.

La CGTM affirme avec la dernière énergie sa solidarité agissante avec les travailleurs de la SNIM de Zouerate dans leur lutte courageuse pour l’aboutissement de leurs revendications légitimes et pour le respect des accords convenus avec leur direction générale.

La CGTM salue l’esprit responsable et patriotique des travailleurs qui, durant toute cette période depuis laquelle cet accord a été signé suite à une production jugée record en 2014 par toutes les parties, ont toujours privilégié les négociations et les lettres de rappel pour le respect des engagements, qui malheureusement sont tombées dans l’indifférence de la direction générale de la SNIM.

Dans ce cadre, la CGTM a même favorisé une initiative visant à entamer des négociations en ce jour du 22/01/15 sous la supervision du Wali du Tiris Zemmour, mais cette réunion a été reportée par les autorités pour la remplacer par les harcèlements et les intimidations.

La CGTM lance un appel à tous les travailleurs afin qu’ils apportent leur soutien et leur solidarité à la lutte des travailleurs de la SNIM de Zouerate. La CGTM rend la direction générale de la SNIM, la seule responsable de cette escalade qu’ile ne cesse de provoquer à travers le harcèlement et l’intimidation des travailleurs, la répression et dans la violation des lois nationales et internationales en matière de droit syndical.

La direction générale assumera seule les conséquences des actes qu’elle pose délibérément devant les revendications justes et légitimes des travailleurs pour l’application desquelles , elle avait conclu et signé un accord en bonne et due forme.

Il est temps que les pouvoirs publics rappellent à l’ordre la direction générale de la SNIM afin que cette dernière se conforme au respect des lois qui régissent les rapports professionnels afin de préserver un climat social qui favorise l’amélioration des conditions de vie et de travail au niveau de la SNIM.

- Vive la lutte des travailleurs de la SNIM
- Halte aux violations du droit syndical
Ampliations :

- Confédération Syndicale Internationale (CSI)
- Bureau International du Travail (BIT)

Nouakchott, le 23 janvier 2015.
Le Comité exécutif de la CGTM.
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