Cheikhna Dala Coulibaly - Depuis deux ans, Kaédi, la capitale régionale de la wilaya du Gorgol bénéficie d’un abattoir. Financé par le ministère de l’habitat et du commerce pour un montant de plus de 80.000.000 d’ouguiyas, il devrait permettre aux populations de cette wilaya d’effectuer la distribution et commercialisation de la viande des animaux. Son inauguration demeure un casse-tête pour toutes les autorités administratives et législatives.

Depuis l’achèvement des travaux de cette infrastructure économique de grande importance, source de revenu et génératrice, les populations n’ont cessé d’exprimer leur volonté de voir son inauguration.

Force est de constater que les autorités en place n’ont fourni aucun effort pour faciliter la tache aux gouvernés pour des raisons qui méritent d’être élucidées.

En effet, selon nos sources, le Hakam de Kaédi s’oppose à l’inauguration de cet abattoir au motif, dit-on que son "importante" communauté qu’il a fait venir de Boutilimit et à qui il a fait bénéficier des lopins de terre dans le cadre de la distribution des parcelles aux sinistrés de Kabba et de Killinkarei . Il affirme à ces derniers sans s’être inquiété tant c’est lui le responsable de cette moughataa qu’il ne ménagera aucun effort pour la dite réalisation quitte à ce que la population dont-il est le chef trouve leur aliment de base dans de zone où la propreté laisse à désirer.

Toute fois, il est important de rappeler que plusieurs autorités avaient tenté de booster la situation mais des fortes résistances les obligèrent à l’abandon.

Certes le maire de la commune de Kaédi Mr Sow Moussa Demba est loin d’être irréprochable mais la nature des revendications des pauvres populations dont des bouchers, des maures noirs pour la plupart qui veulent être associé à sa gestion.

L’on n’est tenté de dire qu’il s’agirait un puissant groupe de personnes influentes qui chercheraient par tous les moyens pour saboter les réalisations du président des pauvres dans ce quartier historique de Kaédi 2.

Dans une telle situation, quelle place doit-il réellement occuper le gouvernement de notre pays ? Comment vivront les citoyens relégués au second plan tout en sachant que les personnes responsables de ces blocages sources de différend ne craignent aucune sanction pour les actes antidémocratiques et contralegiums ?

Cheikhna Dala Coulibaly