Le Calame - 17 mai 2001. Voici quatorze années que le professeur et éminent chercheur Ahmed dit Jemal Ould El Hassen nous a tragiquement quittés, victime d’un accident de la circulation aux Emirats Arabes Unis où il enseignait, loin de son cher Iguidi qui le vit naître, un certain 27 janvier 1959.

Grand intellectuel, le brillant professeur débuta sa carrière très jeune, comme s’il entreprenait une course contre le temps, afin de donner le maximum de ses incommensurables connaissances aux enfants de son pays.

1981, le voici déjà chef de la division « Langues », à l’Ecole normale, professeur à l’ENA, à l’ISERI et à la faculté de Lettres de l’université naissante de Nouakchott où il deviendra chef du département des langues vivantes, de l’interprétariat et des sciences humaines. Brillant expert et éminent chercheur, feu Jemal Ould El Hassen travailla en Tunisie et au Mali, comme professeur chercheur, et, au Maroc, en tant que haut responsable de l’ALESCO.

Polyglotte, il maîtrisait l’arabe, l’anglais et le français. Son décès fut une énorme perte pour la Mauritanie, en particulier, et pour le monde de la culture, en général. A sa mort, des hommages lui ont été rendus dans tous les pays où il a travaillé et même au-delà.

Un des plus beaux fut, certainement, celui de son ami et frère, autre extravagance culturelle, feu Habib Ould Mahfoud, décédé quelques mois après lui, le 30 octobre 2001.

Dans le Calame du 23 mai de cette année tragique, Habib écrivait : « Jemal était une fulgurance permanente de l’esprit, un jaillissement ininterrompu de l’intelligence, une apothéose de culture. Il était celui qui parlait le plus bel arabe rêvé, depuis Sibawayh. Avec sa mort, la Mauritanie perd – et je pèse mes mots – le plus brillant de ses intellectuels, le plus inspiré, le plus original ».

En ce quatorzième anniversaire de sa disparition tragique, nous prions Allah le Tout Puissant et Miséricordieux de l’entourer de toute sa miséricorde et de le faire prospérer avec les prophètes et les saints, dans les jardins célestes du Virdouss. Amine.

Jemal Ould el Hassen n'est plus

"Il était une fulgurance permanente de l'esprit, un jaillissement ininterrompu de l'intelligence, une apothéose de culture. Il était Jemal Ould Hassan...

Jemal est mort accidentellement aux Emirats arabes où ce professeur d'université, qui parlait le plus bel arabe rêvé depuis Sibawayh, enseignait loin d'un pays qui n'a pas su le retenir. Et c'était là un autre drame.

La disparition de Jemal est une perte énorme, pour sa famille, certes, ses amis, ses proches, mais aussi et surtout pour la Mauritanie qui perd là, et je pèse mes mots, le plus brillant de ses intellectuels, le plus inspiré, le plus original dans ses approches. C'était Jemal Ould Hassan, fauché en pleine jeunesse. Qu'il repose en paix".

Inna lilahi we inna ileyhi rajioun

Habib Ould Mahfoud