Nouakchott Info - Le ministère de l’Education Nationale a dispatché il y a quelques jours aux autorités administratives et pédagogiques(Walis, DREN), une circulaire au message laconique qui interdit aux enseignants et autres personnels d’encadrement dans les établissements scolaires du pays, de porter le fameux boubou durant les heures de travail.

Mais, cette mesure qui fit l’effet d’une bombe demeure encore à ce jour lettre morte. Et, mis à part de rares nostalgiques de la sape les intéressés continuent à faire la sourde oreille. Et, il y a de fortes chances que cette mesure impopulaire puisse passer aussi facilement comme semblait se l’imaginer le ministère qui comptait la faire passer comme une lettre à la poste.

C’était en effet compter sans la majorité du corps enseignant qui n’est pas du tout préparé à troquer l’encombrant boubou contre une légère tenue européenne. En effet, si sur le plan pratique, il n’y a rien à redire sur la justesse de la mesure-le boubou étant certainement l’accoutrement le plus mam approprié pour un enseignant-la procédure suivie par le ministère laisse cependant à désirer.

Comment en effet peut-on se réveiller un beau jour et décréter la fin du port du boubou dans les écoles et ce, pour des milliers d’enseignants qui n’ont connu que cet habit et qui ne peuvent pas imaginer une seule minute qu’ils pourraient s’en départir du jour au lendemain.

Ce n’est donc pas un hasard si dans les établissements scolaires, on continue à se pavaner avec le grand boubou, comme si de rien n’était, et rares sont ceux qui se sentent concernés par cette mesure, qui soi dit en passant, a été largement critiqué sur les réseaux sociaux.

Les plus optimistes estiment que la mesure pourrait être acceptée si le ministère décidait l’octroi aux enseignants d’une prime que d’aucuns appellent « prime foukoudiaye ».

Bakari Guèye