20-11-2015 14:30 - Journalistes sur le net : Entre bons et méchants

Journalistes sur le net : Entre bons et méchants

Mali Actu - Le métier de journaliste est très difficile au Mali, particulièrement les journalistes qui animent les journaux en ligne. En effet, les internautes ont un énorme privilège : la possibilité de réagir directement aux différents articles.

A priori cela devrait être une bonne chose car il permet aux journalistes de savoir, en temps réel, comment les internautes reçoivent les informations ce qui n’est pas le cas de la presse écrite par exemple.

Cependant les choses ne se passent pas toujours comme on l’aurait souhaité car certains internautes sont plus enclins à insulter qu’à enrichir les débats. L’information a fait un grand bond ces dernières années depuis qu’on a la possibilité de suivre l’actualité en temps réel grâce aux journaux en ligne.

Dans son bureau, à la maison, à l’école ou dans des cybers café, sur son portable ou sa tablette on a les informations sur le plan national et international.

Des femmes et des hommes s’évertuent, au quotidien et à chaque instant, à donner la bonne information à des millions de personnes à travers le monde.

Le plus important avec l’information en ligne est le contact direct entre les journalistes et les internautes. Cet échange, s’il se fait sur la base d’une critique saine, permet de rendre l’information plus vraie, les uns contribuant à corriger d’éventuelles erreurs des autres. Malheureusement les choses ne se passent pas toujours de cette façon.

En effet, certains internautes sont plus prompts à insulter les journalistes qu’à apporter la contradiction qui fait avancer les débats. C’est un comportement très regrettable d’autant plus qu’il est gratuit.

Si les journalistes informent à visage découvert avec parfois une photographie, la plupart des internautes réagissent sous pseudonyme. Ce n’est pas courageux de se cacher pour attenter à la dignité d’autres personnes.

Le fait est que les gens sont très souvent partagés entre les pro et les anti IBK. Dès qu’un article est favorable, à raison, à une action gouvernementale, le camp adverse crie au scandale et traite le journaliste de vendu à la solde d’IBK et vice versa. Comme si reconnaître une bonne action du pouvoir était un signe de malhonnêteté.

Certes des journalistes soutiennent à tout va le pouvoir en place jusqu’à en perdre l’esprit critique nécessaire à la fonction tandis que d’autres profitent de la moindre occasion pour tirer à boulets rouges sur IBK et son Gouvernement. Cependant il y a des journalistes qui font correctement leur travail de façon honnête et impartiale.

Quoi qu’il en soit, rien ne justifie qu’on insulte un journaliste sur le net. Le journaliste est un être humain donc susceptible de se tromper. Il appartient aux internautes d’apporter la contradiction pour une meilleure information.

Insulter est le signe de l’insuffisance. On insulte parce qu’on n’a pas la capacité de réfléchir et de proposer un avis par un raisonnement bien construit. Insulter est la chose la plus facile et en même temps le meilleur moyen de cacher son insuffisance.

Tout ce qui passe dans l’actualité n’est pas que bon. Le rôle du journaliste est d’informer en toute indépendance et en toute honnêteté. Il est vrai que beaucoup de gens sont entrés dans le journalisme par nécessité et que ceux-ci se laissent corrompre facilement pour produire des articles compromettants qui sont des attaques personnelles, de la pure diffamation. Ceux-là ont choisi d’être des thuriféraires quoi qu’il arrive.

Si les insultes sont blessantes, il faut cependant les considérer comme les risques du métier. Des internautes plus avertis réagissent de façon positive en apportant leurs contributions éclairées à un meilleur éclairage sur les sujets traités.

Le net étant ouvert à tous, ce qui est une bonne chose, le risque de dérapage est grand de la part de personnes malveillantes. Il faut faire avec et continuer à faire correctement son travail.



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Source : Mali Actu
Commentaires : 1
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Commentaires (1)

  • mdmdlemine (H) 20/11/2015 14:56 X

    cette cruelle vérité du monde médiatique est quasi-universelle, sinon trés répandu en Afrique, ,notamment du Nord Mauritanie et Maroc y compris où le chantage, la diffamation et la désinformation sont monnaie courante