La Tribune - Le 04 février 2015, l’Agence Nationale de Promotion de l’Emploi des Jeunes a organisé en partenariat avec CARITAS et la commune de Dar Naim une journée portes-ouvertes pour les jeunes de cette commune.

Plus de 50 jeunes de Dar Naim ont répondu présents à un atelier qui a été organisé à l’occasion et a permis un échange entre eux et les représentants de l’ANAPEJ et ceux de CARITAS sur les expériences des jeunes qui ont eu à bénéficier de programmes de soutien que l’organisation caritative a eu à prodiguer à plusieurs d’entre eux dans le cadre de formations et de sensibilisation d’une part et des orientations et aide à l’insertion que l’agence de promotion de l’emploi s’est attelé à fournir aux jeunes, d’autre part.

Présents à l’ouverture des travaux plusieurs personnalités de la commune dont le maire adjoint de Dar Naim Mohamed Salem Ould Bouh ont souhaité la bienvenue aux partenaires et salué les initiatives de CARITAS Mauritanie qui depuis 2013, agit en faveur du développement économique et social de la commune de Dar Naïm à travers le Projet Urbain.

« La jeunesse est la génération future à laquelle il appartient de construire la Nation » A dit le maire adjoint qui a encouragé les jeunes à saisir l’occasion pour mieux comprendre les enjeux de l’emploi qui seront débattus au cours de la journée.

M. Yacouba Kissima Tandia, chef de projet urbain Caritas-Mauritanie, a fait part de sa satisfaction face au dynamisme dont font preuve les populations De dar Naim en général et à l’engagement de ses jeunes en particulier.

Il a ainsi rappelé que depuis deux ans Caritas-Mauritanie et la mairie de Dar Naim travaillent sur des projets de développement qui intègrent entre autres volets, la création d’AGR, le renforcement des capacités des organisations de la Société civile.

De son côté, M. Dip Abdoulaye, directeur de l’Agence Locale de l’ANAPEJ a échangé avec les jeunes sur les actions de son agence et sur les expériences des jeunes en matière d’emploi. Mohamed Ould Abdellahi, Directeur de l’Observatoire de l’Emploi à l’ANAPEJ a fait une présentation sur le rôle de son organisation. Il a expliqué que ce rôle se situe entre autres dans l’intermédiation, l’information, l’orientation et l’accompagnement.

Les jeunes ont fait part de leurs préoccupations. Certains ont posé des questions relatives à leurs conditions et aux moyens de se doter de compétences susceptibles de leur garantir l’emploi. Il est ressorti des ces échanges que l’accent doit être porté sur la volonté des jeunes à mettre à profit les acquis des formations dont ils ont bénéficié auprès des partenaires que sont Caritas-Mauritanie et ANAPEJ.

C’est ce qu’a rappelé M. Yacouba K. Tandia de Caritas-Mauritanie en conclusion : « Les renforcements de capacités et autres outils que nous avons mis à votre disposition doivent vous rendre autonomes et capables d’entreprendre des activités qui vous mettent à l’abri du chômage. »

Caritas-Mauritanie et la mairie de Dar Naim travaillent sur un projet triennal pour contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations les plus vulnérables de la commune. Les cibles du projet sont les femmes chefs de famille et les jeunes.

Le projet prévoit l’insertion de 900 femmes chefs de ménage et 80 jeunes déscolarisés. Sont également pris en compte 66 organisations de la Société Civile et 20 institutions Mauritaniennes à engager de façon active et effective dans le développement communautaire.

Le projet est né du constat que dans les familles les plus démunies, les adolescents jouent un rôle prépondérant, aidant dans les tâches domestiques et dans les activités économiques informelles, ce qui les empêche d’être scolarisées.

Aussi, les jeunes dont plus de 60% ont moins de 30 ans sont pour une grande majorité d’entre eux déscolarisés et sans emploi. Une situation de désœuvrement aggravée par la marginalisation géographique de Dar Naïm. C’est dans le souci d’améliorer cette situation précaire que , l’équipe du projet Caritas Mauritanie a mis en place une stratégie de formation et d’insertion de jeunes déscolarisés.

Ce travail repose, explique M. Tandia, sur l’engagement des parents pour accompagner leurs enfants dans cette voie. « A ce jour, 79 jeunes ont été formés en maintenance informatique, teinture, coiffure et chauffeur mécanicien.

A la suite de ces formations, les jeunes ont été accompagnés dans la recherche de stages ou d’emplois. Ils ont également pu visiter et échanger avec les représentants d’entreprises formelles telles que CDI ou CFAO Motors. » Mentionne-t-on du côté de Caritas.

KD (La Tribune N°728 du 09/02/16)

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