10-02-2016 14:30 - Affaire avion Mauritania Airlines au Maroc : Des passagers en colère

Affaire avion Mauritania Airlines au Maroc : Des passagers en colère

L'Authentique - Il y a quelques jours , un appareil de la compagnie Mauritania Airlines a été bloqué à l’aéroport de Casablanca au Maroc pour une panne bénigne dans le circuit d’alimentation.

Le chef de service d’exploitation de la compagnie demanda la prise en charge des passagers à l’hôtel et envoya une pièce de rechange à bord d’un autre avion de la compagnie qui se trouvait en ce moment à Nouakchott. Puis, l’avion revint…vide.

Une solution illogique qui a fait perdre inutilement de l’argent à Mauritania Airlines, dans la mesure où la compagnie aurait pu faire d’une pierre deux coups, en faisant des économies. Selon les spécialistes, et selon la logique tout court, l’avion qui devait amener la pièce de rechange, aurait dû ramener au retour les passagers, ce qui aurait fait éviter à la compagnie la prise en charge à l’hôtel et surtout, éviter la grogne qui s’en était suivie.

Cet incident ne serait qu’une des bourdes qui plombent Mauritania Airlines et l’empêchent de décoller sur de bonnes bases.

En effet, au moment où toutes les compagnies aériennes ont baissé leur tarif, face à la période creuse, la compagnie mauritanienne est la seule à avoir maintenu ses prix. Résultat, les clients la fuient et les avions volent à trois quart vides. Autre contre-performance qui plombe les ailes de Mauritania Airlines ? la mauvaise affectation de son personnel et surtout, l’absence d’une bonne politique commerciale. Or, il est connu de tous, une bonne compagnie ne peut décoller sans un service commercial performant. Beaucoup se demande ainsi, la persistance dans la fermeture de deux grandes lignes qui faisaient les recettes de la défunte Air Mauritanie. Il s’agit de la desserte sur Cotonou et sur Brazzaville, entre autres lignes lucratives.

Ainsi, Mauritania Airlines, déjà mal lancé dès le départ, a dû mal à trouver sa bonne trajectoire. Après son dernier DG, Hassana Ould Ely, qui l’avait fait tanguer au dessus de biens dangereux nuages, son remplaçant ne semble pas lui aussi être bien préparé pour la mettre sur la bonne piste. Avec l’ouverture imminente du nouvel aéroport international « Oum Tounsi » de Nouakchott, la Mauritania est bien loin de posséder une compagnie performante, capable de lui faire optimiser ses coûts d’exploitation.

MOMS



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Commentaires (2)

  • medmedelmaouloud (H) 11/02/2016 00:32 X

    ''Avec l’ouverture imminente du nouvel aéroport international « Oum Tounsi » de Nouakchott, la Mauritania est bien loin de posséder une compagnie performante, capable de lui faire optimiser ses coûts d’exploitation.'' Je tiens à informer l'auteur que plus 60% des pays du monde entier, tous continents confondus, possèdent des aéroports sans compagnies aériennes nationales. Tout près de nous les Iles du Cap Vert, ont eu, pendant un demi-siècle pour seule recettes budgétaires les redevances de l'aéroport de Sale. Ce n'est que depuis quelques années que Transportes Aéreos de Cabo Verde existe. Au Sénégal, il n’y a jamais eu une véritable compagnie aérienne nationale alors que l’Aéroport Léopold Sédar Senghor est international et de type 1. En Côte d’Ivoire, au Nigéria et ailleurs il y a de grands aéroports sans compagnies aériennes C’est pour vous dire que les pays se dotent d’aéroport même s’ils n’ont pas de compagnie et dans notre cas nous en avons une que nous devons aimer comme les français, les marocains et tous les autres citoyens des pays du monde entier aiment leurs compagnies et les aident à se développer.

  • medmedelmaouloud (H) 11/02/2016 00:03 X

    Nous sommes vraiment bizarres. Nous trouvons un malin plaisir à nous dénigrer, salir notre propre image de marque en nous attaquant à nos entreprises, non pas avec des critiques constructives pour corriger et redresser les erreurs inévitables mais bien avec une volonté de les détruire. Dans cet article, les seules choses concrètes rapportées sont la panne d’un avion, l’hébergement de ses passagers et son dépannage par l’envoi d’un autre appareil. Tout cela entre dans la vie normale d’une compagnie aérienne quelle qu’elle soit. Que l’un des deux avions revienne vide, c’est également tout à fait normal. S’agissant de l’affirmation de l’auteur que la compagnie vole à vide et qu’elle est boudées par les passagers. Comment un agent de voyages peut-il faire cette affirmation à plus forte raison un journaliste ? Tient-il les statistiques des vols de la compagnie ? Possède-t-il un comptoir de ventes ou d’enregistrement pour entendre les commentaires des clients? J’invite les Mauritaniens de tout bord à aimer leur pays et ses institutions et ne pas confondre leurs relations, parfois tumultueuses, avec un agent ou responsable d’une entreprise et cette entreprise pour oublier leur devoir civique. Cela ne veut pas dire que nous ne devons pas nous adresser, en responsables, à un directeur ou un ministre pour attirer son attention sur les erreurs de ses collaborateurs non pas pour les salir mais plutôt pour les aider à mieux faire.