« L’Education est le passeport pour le futur, car demain appartient à ceux qui s’y préparent aujourd’hui ». Malcom X. Il est superfétatoire de dire que le système éducatif dans son ensemble, (particulièrement le supérieur) est à la croisée des chemins.

Les défis y sont légion. Il s’agit de la massification, du sous- financement chronique, l’insuffisance d’infrastructures d’accueil tant pour les activités pédagogiques que pour l’hébergement des étudiants, l’impossibilité d’acquérir et de renouveler les équipements pédagogiques nécessaires à l’amélioration de la qualité des enseignants aussi bien pour l’informatisation des activités de recherche et de gestion ainsi que de la modernisation et l’accroissement des ressources documentaires.

Il s’y ajoute le faible recrutement d’enseignants et d’utilisation des Tic, les cours presque jamais renouvelés, les difficiles conditions d’études et d’enseignement, la primauté du social sur la recherche dans l’élaboration des ressources.

La liste est loin d’être exhaustive. A titre d’exemple, l’université a presque le double de sa capacité d’accueil. Conséquence ? Un faible taux de réussite dans le premier cycle que le basculement dans le système Lmd essaie de corriger.

Le diagnostic fait à la suite de la rencontre du premier ministre avec ses partenaires pour aider le pays à lutter contre l’analphabétisme et résonne comme un appel du pied à l’UNESCO, avec 3 milliards d’ouguiyas est encore plus édifiant sur la nécessité d’opérer une rupture, un changement de paradigme.

La Mauritanie est-elle dépensière pour son enseignement, quand on sait que l’enseignement privé lui absorbe plus de 20% de son éducation ? Il y a donc un stock important de demandes en éducation non encore satisfait.

Sans relever le véritable problème d’efficience de voir que le supérieur devienne « un multiplicateur de médiocres ». Parce qu’un professeur médiocre forme des enseignants médiocres qui, par effet de multiplication prouvé scientifiquement, à leur tour, vont former des élèves médiocres.

C’est dire qu’il est impératif, pour le pays, de repenser l’université, le secondaire et le primaire à travers des relations fortes avec les milieux socioéconomiques pour assurer l’insertion des étudiants et élèves, la valorisation des résultats de la recherche, mais aussi par rapport à l’expertise qu’elle renferme et enfin les services qu’elle est susceptible d’offrir à la société, au-delà de ses missions traditionnelles de formation et de recherche.

Ce n’est qu’à ce prix que l’enseignement public survivra aux compétitions, nécessaires et salutaires de l’enseignement privé. Il lui faudra, s’adapter, innover ou périr.

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