Nouakchott Info - Le 25 Avril dernier, au FONADH, l'Union nationale des rapatriés mauritaniens du Sénégal (UNRMS)  a tenu un point de presse au Fonadh pour évoquer les promesses non tenues du président de la république Mohamed Abdel Aziz.  Une occasion saisie pour alerter par ailleurs l’opinion nationale et internationale sur leur situation.

Pour rappel, en 1989, la Mauritanie a déporté des milliers de Noirs vers le Mali et le Sénégal, d'autres tués.

Vingt sept ans après ces douloureux événements, des accords ont été signés entre la Mauritanie, le Sénégal et le Haut Commissariat aux Réfugiés (HCR)  pour le retour des réfugiés dans la vallée du fleuve Sénégal.

C'est dans ce cadre que quelques 35 000 personnes seront rapatriées, un retour organisé sous l'égide du HCR. Dans le sillage de ce retour, l'Etat mauritanien va créer une agence chargé d’accompagner les réfugiés.

Selon l'UNRMS, les problèmes demeurent nombreux. Il s’agit notamment de logement, de l’insertion dans la fonction publique, du foncier, des papiers d’Etat Civil, explique l'UNRMS, regrettant que le gouvernement Mauritanien ait entériné la question des déportés, estimant pour ce qui le concerne, ce dossier est définitivement clos.

A en croire l'UNRMS, des milliers de réfugiés regrettent aujourd’hui leur retour.

Malgré les quelques promesses tenues par le gouvernement notamment en ce qui concerne la réintégration des fonctionnaires, l'Union Nationale des Rapatriés Mauritaniens du Sénégal juge que le plus important reste encore à faire.

L’avenir de nos enfants est hypothéqué, rappelle l'UNRMS.

Ce dossier, selon beaucoup d’observateurs, est caractérisé par une absence de volonté politique de la part de l’Etat à rendre justice à ces laissés-pour-comptes et de lancer les jalons de l’unité nationale qui peine à refaire surface en Mauritanie.

Mamoudou Baidy Gaye