Plusieurs quartiers de Nouakchott étaient sans électricité depuis vendredi matin 17 juin courant à 9h. C’est 12h après, vers 21h que le courant est revenu. Une coupure très longue pour un pays qui compte revendre des excédents en électricité au Sénégal voisin.

Une coupure qui nécessite aussi un petit rappel des conséquences des longs délestages non programmés en ce mois béni du Ramadan, où Nouakchott a été pris d’assaut par des milliers de familles venues de l’intérieur du pays pour jeûner dans la fraicheur et assurer un accès aux produits réfrigérés.

En effet, une coupure ou une pénurie d'électricité peut entraîner des pertes financières, voire coûter des vies, notamment aux personnes hospitalisées dans des structures sanitaires non dotées de groupes électrogènes, pour parer à tout arrêt imprévu des appareils cliniques (hémodialyse, cardiologie, chirurgie).

Une coupure de courant est inopinée, mais on ressent ses effets immédiatement. Sans alimentation de secours, l'éclairage ne fonctionne plus. Les réfrigérateurs ne fonctionnent plus, les écrans sont noirs, la température intérieure grimpe et l’air se pollue, les jeûneurs étouffent et les personnes âgées, exposées à des difficultés de respiration, transpirent.

On ne peut ni retirer de l'argent aux distributeurs, ni faire le plein aux stations-service. Les téléphones avec raccordement électrique ne sonnent plus. Internet et le réseau téléphonique, fixe ou mobile, peuvent être bloqués au bout de quelques heures.

Dans les systèmes informatiques, les données non sauvegardées sont perdues et les processus de logistique ou de production sont paralysés. Rien ne sort des robinets et les chasses d'eau ne fonctionnent plus.

Autant pour comprendre le grand désarroi des habitants des quartiers affectés par cette longue coupure, la première du genre depuis des années pour la capitale Nouakchott.

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