11-09-2016 22:30 - Fatimetou Mint Maham: "nous envisageons des alliances en faveur de la loi SR"

Fatimetou Mint Maham:

La Tribune - Technicienne Supérieure de Santé en Dermatovénérologie, Fatimetou Mint Maham est, par ailleurs, Secrétaire Exécutif de l’ONG Stop-Sida. Membre active du comité interdisciplinaire du plaidoyer pour l’adoption d’une loi en faveur de la santé reproductive (SR) en Mauritanie.

Point focal pays de HP+, elle travaille depuis plusieurs années à faire comprendre à la société la nécessité de la mise en place d’un mécanisme juridique qui facilite la prise en charge des problèmes liés à la SR.

Elle suit de façon soutenue l’évolution d’un projet de loi SR soumis, depuis bientôt dix ans, aux autorités de la République Islamique de Mauritanie. La contribution de la société civile consiste à sensibiliser l’opinion publique sur l’importance d’une loi SR afin de répondre à une question que l’écrasante majorité des pays a résolue : comment réguler la santé de la reproduction ? Entretien...

La Tribune : Mme Fatimetou Mint Maham, vous faites partie du comité interdisciplinaire du plaidoyer pour l’adoption d’une loi en faveur de la santé reproductive en Mauritanie. A ce titre vous avez rencontré en juin le ministre de la santé avec qui vous avez discuté de l’opportunité de présenter en conseil des ministres du projet de loi que vous avez élaboré dans ce sens. Pensez-vous que les choses évoluent dans le bon sens deux mois après cette rencontre ?

Oui, on peut se réconforter de la volonté claire du nouveau ministre de la santé, Professeur Kane Boubacar qui a mis en place un sous comité au niveau de son cabinet pour faire une lecture du projet de loi et voir toutes les questions de fond et de formes qui peuvent être mal interprété par les différents acteurs/décideurs, les terminologie des différents articles et chapitre de la loi….

L’étape suivante était la transmission du projet de loi a la législation au niveau de la primature que nous considérons comme un préalable avant sa présentation au conseil des ministres pour approbation et au parlement en suite.

La Tribune : Le mois d’août passé, l’ONG Stop Sida, dont vous êtes secrétaire exécutive, a organisé deux ateliers de mise à niveau et d’appropriation du projet de loi en faveur de la santé reproductive en Mauritanie. Cette rencontre avait regroupé des élus et des notables parmi lesquels des leaders religieux. Est-ce à dire que l’enjeu de l’adoption d’une loi sur la santé reproductive qui sous d’autres contrées n’est pas discriminatoire quant au statut des couples (mariés ou non), est assez délicat au point de devoir bénéficier de la caution morale de tous ?

C’est dans le souci d’avoir, une meilleurs appropriation de la loi SR et une bonne visibilité qui prend en considération le contexte socioculturel et religieux du pays. Nous avons choisi une approche à caractère multidisciplinaire et participative des acteurs clés comme les départements ministériels concernés (santé, justice, orientation islamique …), les élus des deux chambres (Sénat et Assemblée Nationale), les Imams, les journalistes et des organisations de la société civile.

Disons que chaque cible a un rôle particulier à jouer dans la sensibilisation en vu d’une véritable appropriation du projet de loi SR. Avec l’appui financier du projet AGIR PF, Opp.Fund, HP+ et d’autres partenaires techniques et financiers, nous envisageons des alliances en faveur de la loi SR avec des actions bien ciblées, basées sur des résultats.

La Tribune : Le projet de loi SR, en son article premier, indique qu’il est question " de protéger les générations présentes et futures des effets sanitaires, sociaux, dévastateurs des maladies touchant à la santé publique et en particulier la santé de la reproduction en République Islamique de Mauritanie." Avez-vous ou un aperçu édifiant sur ces effets évoqués ?

Les différents points que vous avez cités dans le projet de loi, tournent autour d’une parenté responsable, d’une fécondité maitrisée, l’amélioration des conditions de vie des populations qui contribueront à l’émergence de la Mauritanie.

Propos recueillis par KD (La Tribune)

source : http://kissimadiagana.blogspot.com



Les articles, commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité


Commentaires : 0
Lus : 2269

Postez un commentaire

Charte des commentaires

A lire avant de commenter! Quelques dispositions pour rendre les débats passionnants sur Cridem :

Commentez pour enrichir : Le but des commentaires est d'instaurer des échanges enrichissants à partir des articles publiés sur Cridem.

Respectez vos interlocuteurs : Pour assurer des débats de qualité, un maître-mot: le respect des participants. Donnez à chacun le droit d'être en désaccord avec vous. Appuyez vos réponses sur des faits et des arguments, non sur des invectives.

Contenus illicites : Le contenu des commentaires ne doit pas contrevenir aux lois et réglementations en vigueur. Sont notamment illicites les propos racistes ou antisémites, diffamatoires ou injurieux, divulguant des informations relatives à la vie privée d'une personne, utilisant des oeuvres protégées par les droits d'auteur (textes, photos, vidéos...).

Cridem se réserve le droit de ne pas valider tout commentaire susceptible de contrevenir à la loi, ainsi que tout commentaire hors-sujet, promotionnel ou grossier. Merci pour votre participation à Cridem!

Les commentaires et propos sont la propriété de leur(s) auteur(s) et n'engagent que leur avis, opinion et responsabilité.

Identification

Pour poster un commentaire il faut être membre .

Si vous avez déjà un accès membre .
Veuillez vous identifier sur la page d'accueil en haut à droite dans la partie IDENTIFICATION ou bien Cliquez ICI .

Vous n'êtes pas membre . Vous pouvez vous enregistrer gratuitement en Cliquant ICI .

En étant membre vous accèderez à TOUS les espaces de CRIDEM sans aucune restriction .

Commentaires (0)