Bravo à tous les acteurs de la vie nationale qui ont pris part aux conclusions du « dialogue national inclusif » au palais des congrès. L’idée du président de république et de son staff, avait pu susciter des réserves, des questionnements et même une hostilité, mais l’ouverture d’esprit montrée jusqu’ici, avait fini par rassurer bien des sceptiques.

On ne saurait parler pour les autres, mais on peut augurer que ceux qui avaient choisi de s’exclure de la manifestation, de crainte que cet appel au dialogue procéderait d’une manœuvre politicienne, ont pu regretter leur position.

Le forum a même fait une déclaration, revenant sur les arrestations de certains nationaux. Toutefois, il est à se féliciter et à saluer l’attitude des acteurs politiques, des acteurs sociaux et de certaines notabilités, qui ont répondu à l’appel national pour discuter des problèmes de la Mauritanie et explorer les voies et moyens pour un devenir meilleur.

Si Aziz peut être fier de son initiative, l’attitude positive manifestée par une partie de son opposition politique et tous les acteurs de la société civile présents devrait le conforter à aller chercher ceux qui n’avaient pas estimé devoir faire le déplacement. Certains ont pu se confiner dans un isolement, de leur propre chef, mais, il ne nous semble pas opportun de les suivre dans leur logique.

Les mouvements des droits de l’homme, de même que certains médias qui avaient été laissés en rade pour des raisons quelconques, méritaient bien d’être conviées. Tout n’a pas pu être parfait dans l’organisation, on doit apporter certains correctifs. Le président Aziz a bien les coudées franches pour aller chercher ceux qui manquent encore à l’appel et rendre encore le dialogue national le plus inclusif possible.

Les déportés toujours apatrides dans leur propres pays, les proscrits de l’IRA, toujours persécutés à travers des emprisonnements illégaux, sont des nationaux de ce pays au même titre que tous. Les résultats du dialogue doivent permettre à Aziz de sortir par la grande porte, et s’inscrire avec « l’ennemi » d’hier, dans une symbiose qui transcende les clivages politiques, confessionnels et sociaux pour tendre vers un même « honneur », une même « fraternité », pour une même « justice », pour tous les citoyens mauritaniens.

Cette symphonie ne doit point s’arrêter à son entame, et tous doivent y battre le fer pendant qu’il est chaud dans un cadre partagé. La mise en pratique des conclusions de ce dialogue, ne doivent pas hiberner dans des tiroirs, mais permettre au chef de l’état d’en tirer les conséquences et qu’il fasse par exemple une adresse à la nation.

Rien ne pourra lui être imposé, car c’est lui-même qui a « rassuré » tout le monde qu’il ne briguera pas un troisième mandat. C’est justement dans une pareille situation qu’il devra faire preuve de grandeur et d’altruisme. Si en dépit de tous ses efforts, certains acteurs restaient figés dans leur posture d’enferment dans un certain extrémisme, Aziz qui aura bien essayé, n’aura rien perdu.

Il aura aussi fermé le bec, a certains de ces amis qui, comme menacés par on ne sait quoi, semblent faire montre d’un ostracisme qui pouvait être préjudiciable à sa vision des choses. Il apparaît aussi de mauvais aloi de prêter un quelconque crédit à des alliés qui se réclament du « temps ou la nuit était noire ».

Ils sont nombreux à être à côté de notre Zidane national et qui s’autorisent à revendiquer des dividendes que rien ne s’aurait justifier. Le compagnonnage avec Aziz ressemble à une certaine allégorie d’un conducteur de véhicule qui embarque des auto-stoppeurs qui n’ont pas payé le prix du carburant ou même participer à payer le carburant et qui, arrivés à destination, exigent du conducteur de partager la recette.

Il n’en demeure pas moins que pour ce qui a été déjà exprimé par les représentants de l’opposition présente, force est de retenir que tout cela participe d’une expression démocratique plurielle avec un sens élevé de l’intérêt national et de la responsabilité. Vivement la phase pratique.

ADN

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