AMI - L'Assemblée nationale a réservé sa séance plénière de ce mardi, tenue sous la présidence du député Mohamed Ghoulam Ould El Hadj Cheikh, vice-président de l'Assemblée nationale, à la réponse du ministre de l'Education nationale, M. Isselmou Ould Sidel Moctar Ould Habib, à une question orale qui lui a été adressée par le député Ahmed Ould Baba, relative à l'état de l'enseignement et aux stratégies appliquées en la matière en vue de le promouvoir.

En prélude à sa question, le député a mis l'accent sur le rôle de l'enseignement dans la promotion de l'individu qui, en soi constitue le but et le moyen de la promotion de la société, l'émergence d'un développement durable et d'un Etat prospère.

Le député a mis en exergue nombre d'obstacles entravant l'action de l'enseignement tels que l'insuffisance de formation des ressources humaines et leur mauvaise répartition, la rareté des livres scolaires et les bas salaires, ce qui empêche les cadres qualifiés d'intégrer les corps de l'enseignement.

Ainsi le député a appelé le ministre à donner des explications sur les grandes lignes des stratégies suivies par son département ainsi que les moyens mis en œuvre, les réformes appliquées en vue de la réalisation de l'objectif visé, à savoir la promotion du système éducatif de manière globale, pour ainsi réaliser la volonté du Président de la République qui accorde une importance particulière à la promotion du système éducatif.

Dans sa réponse, le ministre de l'Education nationale a rappelé qu'il existe un consensus national sur la question de l'enseignement et son rôle prépondérant dans l’œuvre du développement économique et social du pays, soulignant que le gouvernement a adopté une stratégie visant à la promotion globale de l'enseignement fondamental et secondaire ainsi que la formation professionnelle et l'enseignement supérieur, et que cette stratégie s'inscrit dans le cadre d'un plan général ayant pour objectif le développement national.

Il a également indiqué que les objectifs et axes principaux de la stratégie actuellement suivie par son département ont été définis sur la base d'un minutieux diagnostic prenant en compte les obstacles, l'état de l'enseignement, les objectifs et les moyens disponibles, soulignant que l'objectif principal de cette stratégie demeure un enseignement de qualité et une formation professionnelle capable de relever les défis du développement national.

Aussi a-t-il rappelé que cette stratégie comprend trois axes principaux à savoir : l'amélioration des conditions d'accès à l'enseignement, de la qualité et la maîtrise de la gestion et de la gouvernance du département de l'Education nationale.

Il a rappelé l'organisation du département d'un recensement global en 2016 qui a permis d'avoir une image précise de la situation des établissements pédagogiques sur l'étendue du territoire national et sur la base duquel, il a été établi une nouvelle approche et apporté des améliorations à la stratégie adoptée.

Le ministre a inscrit l'adoption d'un nouveau mécanisme de recrutement des instituteurs dans le cadre de la sélection des compétences et de la mise en place d'un nouveau système de formation au niveau de toutes les ENIs, de programmes et de méthodologies pédagogiques favorisant l'harmonisation des matières et aidant les élèves à acquérir de nouvelles compétences.

Le ministre a ensuite évoqué l'expérience réussie des écoles d'excellence, dans la formation d'une génération dans les domaines technique et d'ingénierie satisfaisant aux exigences de développement, soulignant l'introduction de cette expérience dans l'enseignement fondamental, avec l'ouverture de plusieurs écoles d'excellence à Nouakchott.

"Toutes ces mesures visent la mise en place d'un plan d'action du département conformément au programme électoral du Président de la République, Monsieur Mohamed Ould Abdel Aziz, en exécution de ses hautes orientations en faveur d'un enseignement qualitatif, garantissant un équilibre entre la qualité et la quantité et visant à former un citoyen capable de contribuer au développement du pays, sur les plans économique et scientifique", a-t-il ajouté.

"Cet objectif requiert une ouverture et une concertation avec les parlementaires dans une atmosphère de confiance réciproque, afin de déployer davantage d'efforts et d'assumer plus de responsabilité afin de développer le secteur" a-t-il ajouté.

Dans leurs interventions, les députés ont insisté sur la nécessité de la mise en œuvre du système éducatif national afin de lui permettre de s'acquitter pleinement du rôle qui lui incombe et des générations capables de participer à l’œuvre de la construction nationale. Ils ont par ailleurs appelé à trouver des solutions aux problèmes de déficits en enseignants ainsi que de la mauvaise répartition des ressources humaines.