17-07-2017 15:51 - Observatoire Mauritanien pour la Liberté d’Expression : Communiqué
OMLE - Nous avons constaté à l’Observatoire Mauritanien pour la Liberté d’Expression, ces derniers temps dans notre pays, un recul significatif dans la liberté d’expression à travers l’interpellation de personnes qui ont essayé d’exprimer leurs opinions de manière pacifique, une liberté pourtant garantie par le droit mauritanien.
Voici quelques unes de ces transgressions que l’Observatoire a relevées en moins de deux semaines:
- Le 02 juillet 2017 : les autorités locales n’ont pas autorisé la tenue d’une conférence organisée par « l’initiative populaire de solidarité avec l’Etat du Qatar » dans la ville de Nouakchott. Ce qui est une transgression flagrante des principes du droit fondamental qui garantit aux citoyens le droit d’exprimer leurs avis et opinions.
- Le 08 juillet des éléments de la sécurité mauritanienne ont procédé à l’arrestation de l’un des militants du mouvement « IRA ». Monsieur Ali Sow, membre du bureau exécutif du mouvement, a été arrêté à l’intérieur de sa maison et emmené vers une destination inconnue – au lendemain de sa participation, avec quelques autres membres de IRA à une manifestation organisée par le Front de l’Opposition contre le référendum prochain.
- Il a été aussi procédé à l’arrestation de 20 jeunes par la police dans la ville d’Aleg – capitale du Brakna – le 11 juillet 2017 lors d’une manifestation de protestation contre les révisions de la constitution. La manifestation est organisée à l’occasion de la visite du premier ministre Yahya Ould Hademine qui arrive dans le cadre d’une campagne officielle pour le soutien aux révisions constitutionnelles que le gouvernement veut faire passer.
L’Observatoire Mauritanien pour la Liberté d’Expression, à travers son travail de terrain et de communication, invite les autorités mauritaniennes à cesser, immédiatement, le sabotage des libertés d’expression et de mobilité pacifique garantis par la constitution, de s’ouvrir et de permettre aux citoyens d’exercer leur droit à l’expression pacifique et légale de leurs opinions.
Nouakchott, le 12 juillet 2017