20-11-2017 09:54 - SNES: Le déficit d’enseignants, source d’insécurité dans les écoles Mauritaniennes

SNES: Le déficit d’enseignants, source d’insécurité dans les écoles Mauritaniennes

SNES - La plupart des écoles mauritaniennes souffrent d'une grave pénurie d'enseignants plus d'un mois après le début de l'année scolaire.

Les élèves et leurs parents commencent à protester face à cette situation. Jeudi, 16 Novembre 2017 à 10 heures, les élèves sont sortis des classes au lycée de Djéol, 18 km au sud de la ville de Kaédi, capitale du Gorgol. Ils ont bombardé l’établissement d’une avalanche de pierres, blessant au moins dix élèves, en plus du collègue Ba Saidou.

Le lycée de Djéol souffre d’un déficit grave en enseignants, en particulier en professeurs d’Arabe et de sciences naturelles.

A titre d’exemple, les élèves de 7e D n'ont pas encore commencé leur cours de sciences naturelles, matière principale au BAC, et ils sont encore à ce jour sans professeurs d’Arabe et d’Instruction Islamique.

Pire encore, il y a des établissements scolaires qui n'ont été rejoints jusqu'à présent que par leur seul directeur. C’est le cas notamment des collèges de Bourat et Theitane.

Auparavant, les parents d’élèves du lycée de Sélibaby, capitale du Guidimagha étaient sortis dans une marche pacifique lundi 13/11/2017 pour protester contre le délabrement des salles de classes du lycée et contre le déficit d'enseignants. Dans ce lycée, les élèves ne recevaient que le tiers ou la moitié du volume horaire officiel pour chaque discipline, en particulier les disciplines de base pour la préparation du Baccalauréat.

Leur marche a été réprimée violemment par les forces de l’ordre et de sécurité de la ville. Plusieurs participants à la marche sont arrêtés au commissariat de police, ce qui a conduit à la sortie des élèves du lycée dans la rue. Eux aussi ont été réprimés et emprisonnés. Présentement, des dizaines d’élèves et de parents sont toujours détenus au commissariat.

Les cours sont presque entièrement arrêtés au niveau de l'enseignement secondaire à Sélibaby, les collégiens ayant rejoint le mouvement de grève. La situation, très tendue, risque de se dégrader si des mesures rapides ne sont prises pour calmer les esprits.

Au Syndicat national pour l'enseignement secondaire (SNES), nous affirmons ce qui suit:

- notre solidarité avec le collègue Bâ Saidou et les élèves blessés lors de l’attaque du lycée de Djéol, ainsi que les élèves et leurs parents en détention au commissaire de police de Sélibaby,

- notre appel à combler rapidement le déficit d'enseignants dans les écoles et à la maintenance et l’expansion des bâtiments des établissements d'enseignement,

- notre appel aux enseignants et aux parents à resserrer leurs rangs et à se mobiliser au secours de notre système éducatif

Nouakchott, le 19/11/2017

Le Secrétariat général



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Source : SNES
Commentaires : 2
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Commentaires (2)

  • moukhabarat (F) 20/11/2017 11:58 X

    Il faudrait construire des salles de classes et payer les enseignants avec l'argent que l'Etat met dans la construction de marchés...

  • mystere1 (F) 20/11/2017 11:15 X

    Alors c'est au Ministère de l'enseignement qui devrait prendre des mesures exigeants, il faut une bonne formation qualitative et quantitative des futurs enseignants et des enseignants sortants, sinon c'est l'insécurité des élèves, leur perditiondes valeurs scolaires, car on constate plus de banditisme dans les écoles, de la violence, voir pire des meurtres, or ceci est grave, donc les ministères de l'enseignement et éducation, et justice doivent coopérer, mais la première école fondamentale d'une société est bien sûr "la maison", dont les 1ers maitres sont les parents qui doivent bien éduquer leurs enfants.