08-12-2017 01:00 - Ce Trump ne se soucie plus des équilibres internationaux, même imparfaits, qui avaient prévalu jusque lÃ
Dr Sidi Mohamed Ould Sidi‬ - Ce transfert, décidé par Trump, de son ambassade à Jérusalem n'est pas sans rappeler, à mon sens, quelques tournants annonciateurs de grands bouleversements historiques :
assassinat du duc austro hongrois à Sarajevo le début du siècle passé, l’invasion de l’Autriche par Hitler en 1939, ou le précédent du marchand ambulant tunisien, il y a quelques années.
Il déclenchera, à coup sûr, un mouvement d'hostilité plus accru, alors que la convivialité internationale pouvait se passer de cela, dés lors que les dégâts des extrémismes ont prouvé leur radicalisme durant ces deux dernières décennies.
Ce Trump ne se soucie plus des équilibres internationaux, même imparfaits, qui avaient prévalu jusque là . Ce qui augure d'un avenir tumultueux, résultante d’une vraie humiliation, tant des politiques que du citoyen arabe tout court.
On constate que la réponse du pouvoir des Etats-Unis – par la mise en action du chapitre VII de la charte des Nations unies – au terrorisme djihadiste se trouve transposée dans une logique d’attaque et d’alibi de représailles à l’encontre des régimes politiques. Soit directement, ou en bafouant le sacré en Islam, comme le cas d’actualité qui se déroule sous nos yeux. Notamment, la destruction de l’Irak par Bush junior après l’attaque contre les tours de New York, et maintenant ce transfert (remarquez la gestuelle sans retenue, comme pour mieux exprimer l’opprobre, de signature de son décret.) Une sorte de vengeance aveugle et paradoxale.
La conséquence immédiate à redouter, c'est, bien entendu, l'avenir de la question palestinienne et par corrélation, la fissure que pourra entraîner cette humiliation, à la longue, au sein du camp arabe. Il serait regrettable qu’on assiste à un effet de mode qui se traduirait par l’ouverture d’ambassades arabes qui reconnaitraient Jérusalem comme capitale de l’Etat hébreu. A contrario, de leur intransigeance face à cette digression du sacré dépendra leur poids et amortira, par ailleurs, l'impact de différence du point de vue des uns et des autres.
Quelles seraient les limites et les effets de cette insouciance du président américain, à court terme, sur les pays du monde arabe en particulier ? Que dissimule et que préfigure l’ignorance des fondements sacrés du monde arabo musulman et quelle sera la fermeté et l’ampleur de sa réaction ?
On ne peut, dans ce contexte, qu'être sujet à ces interrogations.
Dr Sidi Mohamed Ould Sidi
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