08-12-2017 11:51 - Admis à faire valoir les droits à la retraite : La Primature a répondu au ministère de la Fonction publique

Admis à faire valoir les droits à la retraite : La Primature a répondu au ministère de la Fonction publique

L'Authentique - « Application stricte de la loi » Telle est en condensé, la réponse que les services de la Primature viennent de présenter au ministère de la Fonction publique, suite à une correspondance datée d’octobre 2017 pour « décision à prendre face aux 1668 fonctionnaires appelés à faire valoir leurs droits à la retraite au terme du mois de décembre 2017 ».

Dans les faits, le ministère de la Fonction publique, aurait envisagé - une fois n’est pas coutume- de différer pour un temps limité, cette opération, « aux fins de permettre à l’administration de former de nouveaux agents de l’Etat et d’assurer la relève ». C’est ce que nous avons appris de sources sures.

Si la correspondance du ministère de la Fonction a tardé à être portée à l’attention de la Primature -trois mois avant l’échéance du départ à la retraite des agents cibles- c’est bien parce qu’au niveau du gouvernement, l’option avait été prise de revoir, courant 2017, l’âge de départ à la retraite des fonctionnaires.

En effet, deux décisions avaient été arrêtées à l’entame de la dite année : le premier portant sur la révision de l’âge de la retraite au niveau du personnel des forces armées et de sécurité et le second portant sur les agents de l’Etat.

En juillet 2017, les officiers militaires ont vu l’âge de départ à la retraite augmenté de trois ans, les sous officiers et hommes de troupe, 2 ans. Pour les agents de l’Etat, un dossier avait été constitué, qui devrait être présenté au conseil des ministres et à l’Assemblée nationale.

Il s’agissait de réviser, pour cinq années supplémentaires, l’âge de départ à la retraite des agents de l’Etat, circonstances obligent… : pour les trois années à venir, l’administration perdrait de son efficacité avec le départ à la retraite, des ¾ de ses agents, si le calendrier était respecté ; à 60 ans, les fonctionnaires sont encore capables de remplir leurs fonctions ; la relève n’est pas assurée.

Consulté de cet état de fait, le Président de la République a d’abord donné son accord, ramenant toutefois l’âge de départ à la retraite à 63 ans au lieu des 65 ans proposés. Un projet de loi avait été dressé en la circonstance, qui devrait être proposé à l’appréciation du conseil des ministres et de l’Assemblée nationale.

Depuis, il est resté dans les tiroirs. Exprès, par manque de temps, par négligence ? Ce qui est sûr, c’est que les membres du gouvernement concernés par ce point, ne l’ont jamais souligné au Boss.

Et quand la correspondance du ministère de la fonction publique est tombée sur le bureau de ce dernier, c’était trop tard ! Non seulement, le projet de budget 2018 avait été constitué, mais surtout, l’assemblée nationale n’était plus à mesure de traiter le dossier à quelques jours de la fin de l’année 2017.

Décision fut alors prise d’appliquer la loi sur les fonctionnaires devant faire valoir leurs droits à la retraite, au terme de l’année en cours.

Sont concernés 1668 agents de l’Etat au sein desquels on retrouve trois ministres du gouvernement, quatre ambassadeurs en poste à l’étranger, quatre secrétaires généraux de départements publics, plusieurs dizaines de directeurs centraux et de chefs de service, près d’une centaine de professeurs et d’enseignants, autant d’infirmiers, de techniciens supérieurs, des ingénieurs et autres cadres du génie civil, des secrétaires et autres plantons.

Pour le président de la République qui cherche à construire une nouvelle République depuis le 28 novembre dernier qui a vu la consécration d’un nouveau drapeau national et d’un hymne national, l’occasion est bien là de mettre en place les fondements d’un nouvel Etat.

Un Etat qui assure le plein emploi aux jeunes générations et qui est résolument tourné vers l’avenir. Ces dernières sont elles capables de réussir le pari ? Pour le chef de l’Etat, cette question ne se pose pas.

N.H



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Commentaires (7)

  • amadou moussa (H) 14/12/2017 12:09 X

    nous estimons que les jeunes cadres ne peuvent pas assumer la relève alors que les anciens ont refusé de céder leurs places pour se rendre utile c'est une grosse et lamentable erreur historique.Le pays a besoin du sang neuf pour se reconstruire.La Mauritanie travaille dans la violation flagrante du code du travail de 2004 et les décrets d'application de la Fonction Publique.Laisser les partir, et le pays va avancer.Le chef de l'état est dans la bonne logique.

  • ASSOCIATION MAIN PROPRE (H) 08/12/2017 19:55 X

    À l'âge où beaucoup savourent une retraite méritée, certains refusent de décrocher. Contre vents et marées ils clament "je reste et je resterai, l’Etat me veut". Sauf que l’Etat commence un peu à en avoir assez. Selon une récente enquête, il arrive en tête des personnalités que les mauritaniens aimeraient voir partir à la retraite, pour laisser la place aux jeunes. Aujourd’hui, vous avez des personnes usées et repliées sur un certain état d'esprit qui refusent de céder la place, sans oublier les vieilles secrétaires liftées soigneusement pour cacher leurs rides. Il faut rajeunir la fonction publique, des jeunes doivent apporter du sang nouveau et des idées nouvelles. VIVE AZIZ ET VIVE LA NOUVELLE MAURITANIE

  • doudou19 (H) 08/12/2017 15:52 X

    Foutre tout ce monde à la porte pour laisser de la place aux siens. Aziz placera tous ses parents, samsaras et autres ...

  • doudou19 (H) 08/12/2017 15:48 X

    Construire une nouvelle république depuis le 28 novembre dernier est facile à dire. Se faire vider de sa crème (1668 départs à la retraite) pour la faire remplacer, sans transition de parrainage, par une jeune génération conduira t-elle la Mauritanie à bon port ? Le pari ne sera pas gagné de si tôt. D’ici là la pauvre Mauritanie sombrera et à jamais.

  • jakuza (H) 08/12/2017 15:04 X

    Application stricte de la loi souhaitable aussi et surtout pour les nouveaux recrutements et promotions. Aziz doit veiller à cela et infléchir une tendance au favoritisme qui commence à causer des frustrations justement au niveau des jeunes.

  • Ndoumbélane (F) 08/12/2017 13:30 X

    Aziz va vider exprès l’administration pour rien, les gens qui doivent aller à la retraite peuvent encore faire 5 ans de plus pour la plus part, mais tous les moyens sont bons pour détruire les structures de l’état et les fondements de l’ancienne république comme il dit, je crois qu’il est temps pour les mauritaniens de voir plus loin et plus clair, les souteneurs de sa politique de division se voient aujourd’hui jetés par les fenêtres de l’histoire de la Mauritanie, Aziz peut recourir à d’autres méthodes pour faire fonctionner cette administration qui ne fonctionner pas, maintenant faute de cadre on fait quoi. Ce qui est sûr, seule une partie de la Mauritanie était en fonction dans l’administration, ceux qui vont remplacer les retraités seront des harratines et des négros et ça, Aziz et ses barbues salafistes n’en veulent pas, mais je lui propose de les peindre en rouge comme le drapeau.

  • synthetiseur (H) 08/12/2017 13:05 X

    Cet article n'est pas clair. Ou est la réponse de la Primature? Si NH fait partie des 1668 "retraitables" il n'a pas rendu service à ces personnes ni à leur cause en restant flou dans son appel du pied au gouvernement pour les maintenir. Et puis cette idée de retenir des retraités sous pretexte de perte de bons cadres ne tiendrait que si les pouvoirs publics s'astreignent à ne récupérer que les compétents par une formule qu'il faut inventer et laissant l'égalité des chances à tous. S'il s'agit par contre de manoeuvres népotiques pour garder parents et amis et leur conserver une situation tel que nous le vivons actuellement, eh bien laissez couler de grace et vivement que tout le monde aille non pas à la retraite mais au diable.