Le Quotidien de Nouakchott - A Kaédi, ville située à 400 km de Nouakchott, au niveau du périmètre pilote du Gorgol (PPG1, 700 hectares), les riziculteurs doivent entamer une campagne agricole de contre-saison froide à la fin du moi de février.

Cette campagne de contre-saison, compte tenu de la faible pluviométrie de l’hivernage passé, permettra aux habitants du Gorgol de faire face à la longue période de soudure. Seulement, il pourrait ne pas y avoir de campagne. La Raison : les redevances des exploitants du PPG1 ont été recouvrées à 83%.

Et, sans remboursement total du crédit à la Caisse de dépôt et de développement (CDD, qui fait office de crédit agricole, la campagne pourrait ne pas démarrer ou démarrer avec un retard sur le calendrier cultural qui affectera négativement les rendements. Le reste des redevances impayées équivaut à environ 1 400 000 ouguiyas (MRU).

Ce risque de non-campagne, dans une ville «agricole » ne semble pas émouvoir ou inquiéter grand monde. «Les exploitants, la CDD, les comités de gestion, les représentants des coopératives, les autorités locales, la SONADER, personne ne fait pression pour le recouvrement de créances qui permettra la campagne de contre-saison froide» se désole un habitant de la ville.

Les exploitants des périmètres rizicoles de Kaédi sont souvent confrontés au non paiement des redevances. Parfois, ce sont les élus ou les politiciens locaux qui mettent la main à la poche pour que les campagnes agricoles puissent démarrer avec…retard.

« Le petit périmètre pilote du Gorgol (PPG 1) situé à l’Est de la ville de Kaedi, a une superficie de 700 ha. Le PPG1 constitue une source de revenu pour 1300 familles.»

PPG2

Au niveau du Périmètre pilote du Gorgol (PPG2, 1188 hectares), la récolte après la campagne hivernale 2017-2018 a été très moyenne. La raison : cette campagne qui devait commencer en juin 2017, n’a été entamée qu’à mi-aout de la même année. La société, choisie par le ministère du développement rural pour des « travaux de confortement » avant le début de cette campagne, est arrivée en retard à Kaédi.

Résultat : les exploitants qui avaient semé un riz cycle long de 4 mois, selon Djibril Amadou Diaw, président de l’Union du PPG2, « ont récolté de la paille. » Et, ceux qui ont choisi le cycle court ( 03 mois) ont fait de bons rendements.